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Le Parti de la justice et du développement remporte le scrutin du 7 octobre

Les législatives du 7 octobre 2016 ont donné la première place au PJD avec 125 sièges. En accordant 102 sièges à son rival, le PAM, ces élections ont changé la cartographie politique au Maroc. Ne permettant pas l’émergence d’une majorité claire, ces résultats ont compliqué la tâche du Chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane. Ce dernier a mené plusieurs rounds de tractations avec les partis politiques pour former son gouvernement, mais toujours sans résultats.

Le Parti de la justice et du développement remporte le scrutin du 7 octobre
Le parti présidé par Abdelilah Benkirane a pu obtenir 125 sièges à la première Chambre sur un total de 395.Ph. MAP

Après avoir remporté les législatives de 2011, le Parti de la lustice et du développement (PJD) a réitéré son exploit le 7 octobre 2016. Le parti présidé par Abdelilah Benkirane a pu obtenir 125 sièges à la première Chambre sur un total de 395. Suivi de près par son rival, le Parti authenticité et modernité (PAM) avec 102 sièges, le PJD a largement distancé le reste des formations politiques qui n’ont pas pu atteindre les 50 sièges.
Marquant une bipolarisation de la vie politique du Royaume, le scrutin du 7 octobre a également permis l’émergence de nouvelles alliances. Ainsi le Rassemblement national des indépendants (RNI) s’est fortement rapproché du Parti de l’Union constitutionnelle (UC). Classé au quatrième rang de ces élections avec 37 sièges, le parti de la colombe s’est donc renforcé en créant un groupe parlementaire commun avec l’UC, septième des législatives avec seulement 19 sièges.

Les résultats du scrutin ont aussi consolidé la rupture de certaines alliances historiques, notamment la «Koutla démocratique». En effet, au moment où deux des composantes de cette alliance, à savoir le Parti de l’Istiqlal (46 sièges) et le Parti du progrès et du socialisme (12 sièges), ont choisi, au lendemain de l’annonce des résultats, de se joindre au PJD pour entamer les consultations pour la composition du prochain gouvernement présidé par Abdelilah Benkirane, le parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) a choisi, quant à lui, de prendre son temps pour décider de son nouveau positionnement.

N’arrivant pas à convaincre d’autres partis de rejoindre sa coalition, le Chef du gouvernement désigné par le Souverain n’a toujours pas pu former son gouvernement. Même en comptant sur le soutien du PPS et de l’Istiqlal, M. Benkirane n’a pas pu dégager une majorité. Avec quelque 183 sièges seulement, le Chef du gouvernement et ses alliés ont besoin d’atteindre les 198 sièges pour s’assurer le soutien du Parlement. Pour y arriver, Abdelilah Benkirane a mené plusieurs rounds de tractations avec le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, ainsi qu’avec le nouveau président du RNI, Aziz Akhannouch, mais toujours sans aucun résultat significatif.
Après une période de blocage de plus de 80 jours, un nouveau round de consultations a été lancé la dernière semaine du mois de décembre. Cette relance des négociations a été initiée par le Chef de gouvernement après une entrevue, sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avec les conseillers du Souverain, Abdeltif Menouni et Omar Kabbaj. Faisant part à M. Benkirane du souci de S.M. le Roi de voir le nouveau gouvernement se former dans les meilleurs délais, les deux conseillers avaient exposé au Chef de gouvernement les attentes de Sa Majesté le Roi et de l’ensemble des Marocains au sujet de la formation du nouveau gouvernement.

La FGD fait son entrée au Parlement

Si les législatives du 7 octobre ont renforcé le positionnement de certains partis aux dépens d’autres, elles ont également permis l’émergence d’une nouvelle force politique. Entamant une campagne électorale moderne et se présentant comme «une troisième voie», la Fédération de la gauche démocratique (FGD) a pu décrocher deux sièges : un dans la circonscription Rabat-Océan par Omar Balafrej et l’autre à Casablanca-Anfa par Mustapha Chennaoui. Tablant au début de la campagne électorale sur 20 sièges, les leaders de ce mouvement composé de trois partis politiques de gauche ont rapidement revu leurs objectifs à la baisse. La coordinatrice du mouvement et secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), Nabila Mounib, n’a d’ailleurs pas pu obtenir de siège, malgré sa candidature au niveau de la circonscription nationale. Les observateurs considèrent, toutefois, que ce résultat reste important. Le mouvement pourra faire entendre sa voix au sein du Parlement et participer au débat public. Prometteur, le mouvement a été au centre d’une large campagne de soutien populaire sur les réseaux sociaux. Malheureusement pour ses candidats aux élections, ce soutien «virtuel» n’a pas porté ses fruits au niveau des urnes. Selon la Commission nationale de recensement, 164.000 voix, soit 2,83% des suffrages exprimés seulement, sont allées aux candidats de la Fédération. 

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