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Auteurs de nombreux ouvrages en droit du travail et même en droit pénal du travail, Ahmed Bouharrou, ancien directeur du travail au ministère de l’Emploi, vient de publier son dernier livre : «Les relations professionnelles au Maroc». Publication qui vient compléter son dernier livre intitulé «Conditions du travail et action syndicale».
Dans sa nouvelle publication, l’auteur traite, entre autres, de la notion et des approches de l’analyse des relations professionnelles, de la représentation professionnelle dans les normes internationales et arabes du travail et dans la législation nationale. Il évoque également la question du droit de la négociation collective et son articulation avec le droit de la négociation et les relations professionnelles et conflits collectifs. Il s’agit, en somme, du système national de résolution des conflits et de son évaluation.
L’auteur analyse également la question de la liberté syndicale, le droit de grève et la liberté du travail et leur impact sur l’évolution des relations professionnelles. Dans cet axe, l’accent est mis sur la légalité, la légitimité de ces libertés et leur abus, les sanctions en vigueur et les mécanismes internationaux et nationaux dédiés à leur protection. Ce livre aborde, sur un autre registre, la problématique de «l’institutionnalisation du dialogue social». Dans ce sillage, il met en exergue les apports des normes internationales du travail (conventions et recommandations) aux schémas institutionnels du dialogue social à divers niveaux (entreprises, secteurs, national) et à ses formes (consultation, information, négociation, participation et concertation). L’auteur présente la configuration institutionnelle actuelle dans ses dimensions formelles et informelles et propose le parachèvement de l’institutionnalisation et l’intégration des composantes et l’instauration de leur interaction. La publication braque également les projecteurs sur le monde des relations professionnelles qu’il considère comme marquées par un très faible taux de syndicalisation. Il souligne la précarisation de la relation du travail et de l’emploi à cause de l’émergence et de la floraison des formes atypiques d’emploi. Il s’attarde aussi sur l’effet de la mondialisation qui impacte, selon l’auteur, les relations professionnelles et favorise l’internationalisation de la production. Phénomène qui aussi a un impact sur le salariat et génère de profondes mutations du marché du travail et de l’emploi. «D’où l’urgence et la nécessité de nouvelles formes de régulations des relations professionnelles. Ces dernières sont des instruments de la cohésion sociale, de l’instauration de la justice sociale, de la démocratie sociale et du travail décent», estime Ahmed Bouharrou.
