Le port de Mohammedia pourra-t-il faire du transbordement de produits pétroliers ? L’Agence nationale des ports (ANP) planche sur cette option, suite à l’arrêt de l’activité de la Samir. Un arrêt qui a considérablement impacté l’activité du port, basée en grande partie sur l’importation des produits pétroliers pour le compte du raffineur national. Pour remédier à cette situation, l’ANP, à travers sa direction régionale Atlantique Nord et la direction du port de Mohammedia, compte commanditer une étude de faisabilité de transbordement. «Le port de Mohammedia est le premier port énergétique du Maroc.
L’approvisionnement du pays en matières énergétiques dépend en grande partie de ce port. Après l’arrêt de la raffinerie Samir, l’import des produits raffinés par de grands navires et le transbordement à bord des navires de petite taille à destination des autres ports, aussi bien au terminal pétrolier qu’en rade reste envisageable», souligne l’ANP. Étant donné que le port n’a jamais réalisé auparavant d'opérations de transbordement bord à bord, l’autorité portuaire lance donc cette étude. L’objectif est d’examiner la faisabilité technique de ce type d’opération et d’évaluer les risques que comprennent, aussi bien les manœuvres d’accostage/appareillage bord à bord que les opérations de transbordement des hydrocarbures. Le consultant sélectionné devra également proposer les mesures à prendre pour éliminer ces risques ou les atténuer. Des simulations sur simulateur de manœuvre à passerelle 3D devront aussi être effectuées par le consultant. Cette partie, réputée très importante dans le cadre de l'étude, devra durer 50 jours. Elle comprendra pas moins de 50 simulations de manœuvres d’accostage et d’appareillage à couple, en variant les caractéristiques de la houle et du vent, ainsi que 20 simulations d’amarrage à couple et de transbordement en variant les tirants d’eau des deux navires dans différentes conditions climatiques. L’ouverture des plis relatifs à ce marché est prévue pour le 7 septembre. Le coût des prestations est estimé à 600.000 DH, selon l’ANP. L’autorité portuaire précise que l’étude de faisabilité devra durer 5 mois.