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Le premier centre public de procréation médicalement assistée voit le jour

Le Centre de santé reproductrice (CSR-Maternité des Orangers) du CHU Ibn Sina, en collaboration avec l’Université Mohammed V-Rabat, a inauguré, en mai dernier, le tout premier centre de procréation médicalement assistée public au Maroc. Une nouvelle de taille, quand on sait qu’au niveau national 15 à 17% des couples souffrent d’infertilité.

Le premier centre public de procréation médicalement assistée voit le jour

Alors qu’un même projet avait déjà été initié en 2011, puis abandonné, il aura fallu attendre 2016 pour qu’un tel centre voie enfin le jour. Ce tout premier centre de procréation médicalement assistée (PMA) public au Maroc, situé au niveau de la maternité des Orangers de Rabat (CHU Ibn Sina), aura pour objectif de mettre à la disposition des couples infertiles un service de qualité à un coût minimal et de pérenniser cette unité en service dédié aux soins, à la formation et à la recherche.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du Discours royal adressé aux participants de la deuxième Conférence nationale sur la santé, organisée le 1er juillet 2013 à Marrakech, dans lequel le Souverain avait indiqué «que le droit d’accès aux services de santé, qui a été consacré par la nouvelle Constitution du Royaume, constitue un des piliers majeurs pour la consolidation de la citoyenneté dans la dignité et pour la réalisation du développement humain global et intégré que Nous souhaitons pour Notre pays».
Pour rappel, 15 à 17% des couples souffrent d’infertilité au Maroc.
La procréation médicalement assistée et l’adoption restent pour ces personnes les seules chances de devenir parents. Cependant, la PMA restait jusqu'alors inaccessible pour de nombreux couples pour des raisons de coût et parfois d’éloignement.

«Le coût de chaque tentative varie selon le procédé utilisé et les intervenants. De plus, ce coût est majoré par les frais de déplacement des couples vers les grandes villes qui disposent de centres de PMA. Les patients doivent compter sur leur propre fonds. Certains couples se voient contraints de vendre des biens (héritages, bijoux, véhicules...) pour pouvoir financer leur désir de procréation, qui n’a rien d'un luxe. D’autres dépensent tous leurs revenus pour financer une ou plusieurs tentatives», indique Aziza Ghallem, présidente de l'Association marocaine des aspirants à la maternité et à la paternité (MAPA).

Contrairement aux pays européens, le traitement de l’infertilité ne s’est pas démocratisé, car sa prise en charge par la sécurité sociale est encore limitée. À titre d’exemple, la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale prend en charge une seule tentative de fécondation in vitro (FIV) avec un plafond de remboursement de 5.000 DH. À noter qu’en France, la Sécurité sociale rembourse intégralement trois tentatives de FIV aux couples infertiles. La raison : il n’est pas garanti que la première tentative de FIV réussisse. De ce fait, la majorité des couples marocains abandonnent donc au premier échec. Ce qui explique également que sur les vingt centres privés d’aide à la procréation que compte actuellement le Maroc, seules 3.500 FIV sont réalisées par an.
Alors que des pays comme la Tunisie, pourtant moins peuplée, en effectuent plus de 10.000 chaque année.

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