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Le projet «Opération Al Wassit» prend fin

La cérémonie de clôture du projet «Opération Al Wassit», organisée mardi dernier à Rabat, a été l’occasion de dresser le bilan de ses réalisations.

Le projet «Opération Al Wassit» prend fin
Le projet «Opération Al Wassit» a instauré une dynamique d'accompagnement et de soutien des populations migrantes afin de faciliter l'intégration dans le tissu social marocain et l'accès aux différents services tels que l'éducation, les soins de santé, le logement et l'emploi. Ph. MAP

Lancé en février 2016 par le Comité européen pour la formation et l'agriculture (CEFA) en partenariat avec la Fondation Orient-Occident, l'Association Asticude et l'ONG Soleterre Maroc, le projet «Opération Al Wassit», qui a pour objectif de promouvoir les droits des migrants au Maroc à travers l'implication de la société civile et le renforcement des instances de soutien et de protection des migrants au Maroc, a tenu sa cérémonie de clôture mardi dernier à Rabat. 
Cette rencontre a été marquée par la présentation des résultats d'une enquête portant sur «L'accès aux services de base, à l'emploi, au logement pour la population migrante au Maroc» réalisée dans le cadre du projet. Selon les résultats de cette enquête, quelque 52% des migrants dans la zone de Rabat-Casablanca-Salé souhaitent vivre au Maroc tandis que 48% d'entre eux voient le Maroc comme un pays de transit vers l'Europe. «Étant à la fois un pays de transit et de destination, le Maroc est constamment confronté aux différents aspects des migrations et déploie des efforts considérables pour la promotion de l'intégration des migrants sur son territoire», a souligné Abdeslam Amakhtari, président de l'Association Asticude, lors de cette rencontre. «Ce projet a instauré une dynamique d'accompagnement et de soutien des populations migrantes, notamment à travers un processus de renforcement des capacités des associations locales et de la population marocaine et migrante afin de faciliter l'intégration dans le tissu social marocain et l'accès aux différents services tels que l'éducation, les soins de santé, le logement et l'emploi», a déclaré, pour sa part, Erika Ramanzini, chargée du projet, formulant le souhait de voir les dynamiques engagées dans le cadre du projet renforcées, notamment en termes d’implication de la société civile dans l’accompagnement des migrants et le suivi de la mise en place de la Stratégie nationale d'immigration et d'asile (SNIA), d’engagement des acteurs institutionnels pour surmonter les barrières détectées dans l’accès aux services et de promotion du vivre ensemble à travers la lutte contre la xénophobie et les stéréotypes.

Il est à noter que durant ces 22 mois, le projet a permis à 72 associations marocaines et de migrants de bénéficier d’un processus de renforcement de capacités et de développement des compétences sur les thématiques liées à la migration. 
Afin de promouvoir les principes de la tolérance, le projet «Opération Al Wassit» a organisé une campagne de sensibilisation au profit de plus de 7.000 personnes, dont 3.000 élèves et 100 parents d’élèves, à travers la réalisation d’ateliers dans les établissements scolaires et dans les quartiers mixtes. Les médias ont été également ciblés : 70 journalistes et jeunes actifs dans le web ont participé à la formation «Migration et médias : une représentation qui compte», pendant laquelle ils ont été accompagnés dans l’élaboration d’articles éthiques et pluralistes sur les thématiques migratoires et ont été formés sur le lexique correct de la migration, la communication interpersonnelle et les techniques de communication et d'enquête. Par ailleurs, une campagne médiatique intitulée «Migrants : B7al b7al» a été lancée en juin 2017 dans le cadre du projet et menée sur la page Facebook «B7al b7al». Cette initiative a permis de promouvoir auprès de plus de 400.000 personnes une perception positive des migrants à travers la déconstruction des préjugés et stéréotypes. «À travers la diffusion de contenus audiovisuels et la réalisation d’activités sportives et culturelles, la population marocaine a été encouragée à réfléchir deux fois avant de coller des étiquettes négatives aux migrants, parce qu’au fond nous sommes tous des migrants et il n’y a que le lieu de naissance qui change», a souligné Erika Ramanzini. 

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