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Le public s'initie à la distillation des fleurs d'oranger

Les visiteurs des jardins exotiques de Bouknadel ont eu droit à des démonstrations de distillation des plantes aromatiques, une belle manière de fêter le printemps. Cette démonstration a été organisée dans le cadre du programme éducatif et de sensibilisation des jeunes à la protection de la nature mis en place aux Jardins exotiques par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.

Le public s'initie à la distillation  des fleurs d'oranger
Les bénévoles de l’Association des amis des Jardins exotiques de Bouknadel ont donné une démonstration des procédés d’extraction par distillation de la fleur d’oranger. Ph. MAP

Les visiteurs des Jardins exotiques de Bouknadel ont organisé, à l’occasion d’une journée de distillation traditionnelle des plantes, des démonstrations au profit du grand public. Ouverts au public depuis 1961, ces jardins renferment une collection de plantes aromatiques qui évoquent la Chine, l’Asie méridionale, la savane, le Congo, le Japon, le Brésil ou encore la Polynésie.

Cette démonstration a été organisée dans le cadre du programme éducatif et de sensibilisation des jeunes à la protection de la nature mis en place aux Jardins exotiques par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, qui mène des actions ponctuelles au niveau de groupes ciblés de la population. Jusqu'à présent, la cueillette des plantes spontanées représente plus de 98% de la production nationale.
En 2012, le Maroc a exporté 50.000 tonnes de plantes aromatiques et médicinales pour une valeur de 9 milliards de DH, selon une étude intitulée «La filière des plantes aromatiques et médicinales au Maroc» du Département des sciences alimentaires et nutritionnelles de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat. Les bénévoles de l’Association des amis des Jardins exotiques de Bouknadel (ASAJEB) ont donné une démonstration des procédés d’extraction par distillation de la fleur d’oranger et des pétales de rose, procédé que l'ont doit à Jabir Ibn Hayyan (721-815).

C'est donc pour transmettre ce savoir-faire ancestral que ces fleurs ont été distillées afin d'en tirer des huiles essentielles. Selon ce procédé traditionnel, l’eau florale est produite dans des alambics ayant une capacité de 2 à 10 kg de fleurs fraîches. Ce récipient est composé de trois parties : la partie inférieure contient l'eau qui, chauffée, produit la vapeur qui traverse les fleurs placées dans la deuxième enceinte de l'alambic. Les vapeurs condensées sont récupérées, dans un autre récipient.

Selon la diplômée en histoire Daily Mounia, la fleur d’oranger pousse sur l’arbre fruitier appelé bigaradier. «L’origine géographique de cet arbre est incertaine : Inde ou Asie du Sud-Est. Il a en tout cas été introduit en Perse et dans tout l’Orient médiéval précocement, au IXe ou au Xe siècle. L’implantation de cet arbre en Afrique du Nord et au Maroc a été consécutive aux conquêtes islamiques durant le Haut Moyen-âge», écrit la spécialiste.

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