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Le Réseau des Instituts des finances publiques d’Afrique voit le jour

Comme attendu, le Réseau des Instituts des finances publiques d’Afrique a été créé à Marrakech. Occasion ? la deuxième édition de la Conférence internationale des instituts des finances publiques d’Afrique (CIFP 2017) qui a démarré hier dans la ville ocre.

Le Réseau des Instituts des finances publiques d’Afrique voit le jour

«La nouvelle gouvernance des finances publiques : vers des modèles innovants intégrant les dimensions genre et développement durable», telle est la thématique de la deuxième édition de la Conférence internationale des instituts des finances publiques d’Afrique (CIFP 2017) dont les travaux se tiennent à Marrakech. Initiée par l’Institut des finances du Maroc et le Programme supérieur de spécialisation en finances publiques du Cameroun, avec l’appui d’Expertise France, agence d'expertise technique internationale, cette rencontre de trois jours mobilise experts internationaux, responsables des instituts des finances et représentants des ministères de l’Économie et des finances de plusieurs États africains. 

La CIFP 2017 s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique 2020 du ministère marocain de l’Économie et des finances visant à s’ouvrir sur ses partenaires du continent, notamment les Instituts et les organismes de formation, dans la perspective d’impulser le travail en réseau et d’encourager les mutualisations et les synergies en faveur de l’échange d’expertises et du partage des bonnes pratiques. 

Le fait marquant de cette édition reste la mise en place du Réseau des Instituts des finances publiques africains dont la présidence et le secrétariat général ont été confiés respectivement à la Direction des affaires administratives et générales et à l’Institut des finances, relevant tous deux du ministère marocain de l’Économie et des finances. Ce réseau a pour ambition notamment d’offrir aux pays membres une plateforme de mutualisations, de synergies, de coopération et de dialogue interculturel, ainsi que de créer une valeur ajoutée à l’ensemble des intervenants dans le processus de réformes des finances publiques. Cette nouvelle institution «sera certainement un outil privilégié pour réaffirmer l’importance du renforcement des capacités dans l’accompagnement des réformes engagées» dans les différents pays africains, a souligné en substance son président et directeur des affaires administratives et générales, Mohammed El-Kharmoudi.

Cette deuxième Conférence internationale, qui s’insère dans la lignée de la première édition tenue en 2016 au Cameroun, consacre la volonté et la détermination commune d’œuvrer à la modernisation aussi bien des départements et institutions en charge de l’économie et des finances que de l’administration publique en vue de favoriser l’équilibre entre les dimensions environnementale, économique et sociale, a relevé, pour sa part, le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaid. Dans une allocution lue en son nom, à l’ouverture mercredi de cette Conférence, par Zouhair Chorfi, Secrétaire général du ministère, Boussaid s’est déclaré convaincu que la mutualisation des expériences constitue un accélérateur efficace du processus de conduite des réformes, comme elle est surtout «un véritable gage d’optimisation des moyens et de consécration de nos efforts en faveur de la croissance partagée, du développement humain et de la prospérité de nos peuples frères». 

Le recours à l’approche partenariale est, à cet effet, déterminant pour optimiser les actions visant à asseoir les jalons d’une bonne gestion publique centrée sur les résultats et basée sur l’évaluation des besoins, l’analyse des performances, la reddition des comptes, le contrôle et l’évaluation, a-t-il ajouté. Il a, en outre, fait observer que le choix des thématiques de cette rencontre illustre l’ambition des pays africains à se concentrer à la fois sur les défis globaux du changement climatique, le développement durable, la bonne gouvernance des finances publiques et l’efficacité de la dépense. 

Ce conclave a été l’occasion d’échanger autour de trois principales thématiques inhérentes à la nouvelle gouvernance financière publique. Il s’agit des finances publiques et la budgétisation sensible au genre, des marchés publics et le partenariat public-privé et du développement durable et la finance climat. Il a été aussi marqué par la signature de nombreuses conventions de partenariat entre, d’une part, le ministère de l’Économie et des finances et l’Institut des finances publiques, et, d’autre part, plusieurs institutions nationales et internationales. 

 

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