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Le taux de bancarisation grimpe à 71%

En six mois, le taux de bancarisation a gagné deux points. Alors qu'il était encore à 69% fin 2016, il est monté à 71% en juin dernier. Une tendance favorisée notamment par la densité du réseau d’agences bancaires qui a atteint 6.309 guichets. Selon Bank Al-Maghrib, le système bancaire reste constitué de 83 établissements et est animé surtout par les banques à capital privé majoritairement marocain.

Le taux de bancarisation grimpe à 71%

Le Maroc confirme son engagement pour l’inclusion financière. À fin juin 2017, le taux de bancarisation (nombre total des comptes/Population totale) a atteint 71%, en hausse de 2 points par rapport à fin décembre 2016, selon les derniers chiffres publiés par Bank Al-Maghrib. Cette évolution s’explique notamment par la densité du réseau d’agences bancaires qui a continué de progresser, portant le nombre de guichets à 6.309, contre 6.283 à fin 2016 et 6.139 à fin 2015.  
Néanmoins, le rythme de progression des guichets bancaires poursuit son ralentissement par rapport à une moyenne annuelle de 290 guichets (soit 145 par semestre) entre 2005 et 2015. 

Comme mentionné dans le rapport annuel sur la supervision bancaire 2016, «dans un contexte de digitalisation du secteur bancaire, les banques recourent de plus en plus à de nouveaux canaux de distribution, à faibles coûts en s’appuyant sur des solutions technologiques innovantes».  En outre, la densité bancaire, mesurée par le nombre d’habitants par guichet, s’est établie à près de 5.500, soit environ 2 guichets pour 10.000 habitants, contre moins d’un guichet au début de la décennie 2000. Par ailleurs, la structure du système bancaire est restée stable à fin juin dernier. Celui-ci est constitué de 83 établissements, répartis entre 19 banques (dont 6 cotées), 33 sociétés de financement, 6 banques offshore, 13 associations de micro-crédit et 10 établissements de paiement spécialisés dans l’intermédiation pour les transferts de fonds, en plus de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et de la Caisse centrale de garantie (CCG). 

L’examen de la concentration en fonction du statut de l’actionnariat confirme le renforcement de la part des banques à capital privé majoritairement marocain. Celles-ci regroupent 53,4% des guichets, 67,6% des actifs, 67,2% des dépôts et 65,8% des crédits. Les banques à capital majoritairement étranger détiennent, elles, 17,8% des guichets, 16% des actifs, 16,9% des dépôts et 19,7% des crédits. Le reliquat revient donc aux banques à capital majoritairement public. S’agissant de l’activité et de la rentabilité, les banques représentent l’essentiel. Le total bilan cumulé de ces dernières a bondi de 10,6% entre juin 2016 et juin 2017 pour s’établir à 1.272 milliards de DH. 
À fin juin 2017, l’encours des créances en souffrance a continué sa décélération avec une hausse de 3,1% à 62,8 milliards de DH. Il en résulte un taux des créances en souffrances en recul à 7,5%, contre 7,7 M à fin juin 2016. Ces créances ont été couvertes par des provisions à hauteur de 70% à fin juin 2017, soit 3 points de plus qu’au premier semestre 2016. 

L’activité des banques a été aussi marquée par une hausse de 4,3% des dépôts clientèle à 869 milliards de DH. La part des trois premières banques dans le total du secteur s'est améliorée de 0,9 point à 66,6%. Globalement, la rentabilité a été au rendez-vous avec un résultat net en hausse de 2,8% à 6,5 milliards de DH, pour un produit net bancaire (PNB) légèrement en retrait de 0,9% à 24,4 milliards. Pour ce qui est des sociétés de financement, leur PNB cumulé a progressé de 3,4% à 3 milliards de DH au moment où le bénéfice net est resté stable à 0,9 milliard de DH. Ce résultat cache toutefois une baisse de 11% du résultat net des sociétés de leasing à 0,2 milliard. Même constat pour le taux des créances en souffrance. S’il est resté stable à 9,6% pour l’ensemble des sociétés de financement, il a augmenté de 4,6 à 9,1% pour les sociétés de leasing. 
Enfin, pour les associations de micro-crédit, malgré un taux de créances en souffrances en baisse de 5,6 à 5,1%, le résultat net a chuté de 14,3% à 120 millions de DH. Cependant, la dynamique du crédit a été maintenue avec une progression de 3,5% des encours à 6,6 milliards de DH sur un total bilan de 7,5 milliards, en appréciation de 3,1% comparé à juin 2016. 

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