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Le transport en commun dans Rabat et sa région pourrait être de nouveau délégué au privé

Sept années après la mise en place du groupement Al Assima, actionnaire majoritaire dans la société de gestion du transport urbain Stareo, le secteur du transport en commun a toujours du mal à offrir aux habitants de la capitale des prestations de qualité. Outre la vétusté des véhicules, les usagers se plaignent de la rareté des bus, dont la circulation ne respecte guère les horaires de passage. Face à cette situation, le groupement Al Assima serait en train d’examiner le scénario d’un retour au mode de gestion délégué, abandonné depuis le départ de la société française Veolia en 2009. Une source proche du dossier nous annonce qu’un appel d’offres est d’ailleurs prévu en 2017.

Le transport en commun dans Rabat et sa région pourrait être de nouveau délégué au privé
Le groupement Al Assima serait en train d’examiner le scénario d’un retour au mode de gestion délégué. Ph. Saouri

Bus bondés, arrêts répétitifs non réglementaires, véhicules vétustes et retards non justifiés. Voilà en gros à quoi peut être résumé la situation du transport en commun par bus dans la capitale du Royaume. Et visiblement, le dossier du transport urbain à Rabat n’est pas prêt d’être réglé. Et ce sont les habitants qui continuent de payer le prix fort d’une gestion calamiteuse de ce service vital pour le quotidien des citoyens. Stareo, la société des bus chargée du transport public au niveau de l’agglomération de Rabat-Salé, a toujours du mal à sortir la tête de l’eau, malgré l’injection de près d’un milliard de dirhams de subventions par l’État pour redresser la barre.
Toujours en difficulté, malgré les multiples aides versées (la commune urbaine de Rabat a injecté en 2016 quelque 27 millions de dirhams selon une source au niveau de la commune), la société peine à gérer un déficit budgétaire de plus en plus important. Face à cette situation, le groupement Al Assima, actionnaire majoritaire de la société, serait en train d’examiner le scénario de revenir à la formule de la gestion déléguée. «Le recours à ce scénario est fort probable en 2017. Il est prévu d’ailleurs de lancer un appel d’offres international en 2017 afin de choisir le nouveau délégataire», nous confie une source proche du dossier au niveau du groupement Al Assima qui a préféré garder l’anonymat.

En attendant la mise en œuvre éventuelle de cette nouvelle solution, les citoyens n’ont d’autres choix que de se rabattre sur le transport clandestin, communément appelé «Khettafa». Ce secteur informel a connu d’ailleurs un développement sans précédent. En effet, malgré la création d’une société de développement locale par le conseil de la ville en 2009, le secteur du transport urbain continue de vivre dans l’anarchie. D’après nombreux citoyens interrogés par «le Matin», aucune amélioration n’a été relevée depuis la constitution de ce groupement urbain. Pour Aziza, une jeune employée du secteur privé résidant à Salé et contrainte de prendre le bus chaque jour pour se rendre à son lieu de travail à Rabat, la situation était bien meilleure lorsque le secteur était géré par des entreprises marocaines. «Mes collègues sont nostalgiques des années durant lesquelles le transport urbain était assuré par les 5 sociétés. Les véhicules étaient certes vétustes, mais ils étaient toujours là et on ne souffrait jamais pour trouver un moyen de transport, comme c’est le cas aujourd’hui», affirme-t-elle. Ainsi et face à cette pénurie sans précédent de bus, les habitants de Rabat se trouvent dans l’obligation de trouver des solutions alternatives pour pallier le déficit des transports publics. Des pick-up, des camionnettes ou des taxis collectifs proposent leurs services aux usagers qui, faute de mieux, prennent le risque de voyager avec un transporteur irrégulier.

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