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Le travail est-il source de bonheur ?

Pour certains actifs, le travail rime souvent avec travaux forcés, mal nécessaire et source de revenus. Pour d’autres, le travail est un accomplissement de soi, la réalisation d’une passion et une source de bonheur et d’épanouissement. En tout cas, l’entreprise a sa part de responsabilité dans le choix d’une conception ou de l’autre, notamment à travers le climat de travail qu’elle offre au collaborateur. Les détails avec Malgorzata Saadani, coach, consultante certifiée ICC et DG d'ANC Communications.

Le travail est-il source de bonheur ?
Les entreprises peuvent organiser des activités semi-professionnelles qui contribuent à une meilleure cohésion des équipes et, de là, au bien-être des collaborateurs et à une efficacité collective améliorée.

Éco-Conseil : Quel rôle pour la vie active dans l'épanouissement personnel ?
Malgorzata Saadani : La vie professionnelle, au même titre que la vie sociale, familiale, amoureuse ou personnelle, fait partie de la vie en général de l’individu. Toutefois, elle n’aura pas le même degré d’importance d’une personne à l’autre. Et il ne s’agit pas du pourcentage de temps qu’elle occupe, mais plutôt de l’importance qui lui est accordée subjectivement et individuellement par toute personne. À titre d’exemple, certains considèrent que la vie professionnelle est l’essence de leur existence et n’imaginent pas rester inactifs. À l’opposé, d’autres ne rêvent que de l’arrêter et de consacrer leur temps à la famille ou aux distractions personnelles et «subissent» le travail comme une punition, même si objectivement ils ne peuvent rien lui reprocher.
Bien sûr, ce sont les deux extrêmes et la majorité des gens se situent quelque part au milieu, avec un grand poids accordé aux variantes relatives aux conditions de travail : relationnel, organisation, rémunération, etc. Une chose est sûre : en tant qu’humains, nous sommes tous à la recherche de l’acceptation, de la reconnaissance de nos efforts et de nos mérites et d'un échange social agréable. Nous pouvons les trouver dans tout type de relations sociales, qu’elles soient à caractère professionnel ou privé. En tenant compte des préférences de chacun, en tant que coach, j’encourage toujours mes clients à rechercher leur propre point d’équilibre et le bonheur venant des différentes zones de la vie : professionnelle et personnelle.

Quelles sont les actions que doit mener l’entreprise pour que le travail soit source de bonheur pour le collaborateur ?
Pour commencer, je pense qu’il est important de s’assurer de bonnes conditions du travail quotidien : l’organigramme bien conçu, la juste répartition de la charge du travail, les liens hiérarchiques clairs, les objectifs précis, la bonne communication en interne, les perspectives de carrière et de progrès. Sans parler du simple respect des personnes et du droit du travail dans son ensemble. Sans ces préalables, aucune action extra spectaculaire n’aura l’effet escompté de motivation ou de fidélisation à moyen et long terme, sans parler du bonheur. Ensuite, et c’est principalement le domaine du département RH, il faut veiller au bon casting à l’embauche et à l’attribution des responsabilités et des missions qui correspondent non seulement aux compétences techniques, mais aussi à celles personnelles et aux ambitions individuelles qui sont variables dans le temps. Aussi, l’entreprise peut offrir à ses employés certains extras sociaux : l’aménagement souple du temps de travail, une crèche sur place, un club de gym, etc. Les possibilités sont nombreuses et dépendent de l’imagination, des moyens financiers et de la bonne volonté des décideurs. Enfin, les entreprises organisent beaucoup d’activités semi-professionnelles du genre team building qui contribuent à une meilleure cohésion des équipes et finalement au bien-être et à une efficacité collective améliorée.

Quelle place pour le management de proximité ?
Dans la quête du bonheur au travail, le manager de proximité est plus que jamais en première ligne. C’est lui qui est en contact direct avec les équipes, qui observe leur travail, écoute leurs doléances et recueille leurs initiatives. Il est aussi un fin observateur et parfois même le premier médiateur dans les conflits ou les simples malentendus qui surgissent.
Sans ses interventions allant dans les deux sens : vers les employés et vers la direction RH et la hiérarchie, on a du mal à imaginer le fonctionnement serein d’une structure.
En un mot : les compétences et l’engagement du manager de proximité sont cruciaux pour assurer le bien-être
des salariés et aussi pour la réussite de toute l’entreprise.

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