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Les 18 marchés mondiaux à cibler par les entreprises en 2018

Sur fond de reprise du commerce mondial, dix-huit pays prévoient des importations additionnelles pour plus de 44 milliards, chacun, entre 2017 et 2018. Dans le Top 3, figure la Chine avec plus de 407 milliards de dollars de demande supplémentaire, devant les États-Unis (325 milliards) et l’Allemagne (245 milliards). Pour le Maroc, Euler Hermes prévoit des exportations en hausse de 5% en moyenne.

Les 18 marchés mondiaux à cibler par les entreprises en 2018

Le Maroc profitera-t-il de la croissance de la demande de ses partenaires européens, asiatiques et américains ? Selon Euler Hermes, les entreprises doivent globalement concentrer leurs efforts d'exportation sur dix-huit marchés en 2018. Ces pays, dont de solides partenaires du Maroc, prévoient des importations additionnelles pour plus de 44 milliards, chacun, entre 2017 et 2018. La Chine sera le plus gros acheteur mondial durant cette période avec 407 milliards de dollars, sans compter Hong Kong (54 milliards) et Taïwan (45 milliards). La Chine devance les États-Unis (325 milliards) et l’Allemagne (245 milliards). C’est l’une des principales conclusions de la troisième édition du rapport sur le commerce mondial d’Euler Hermes, fraichement publié. 
Outre ce podium, l’assureur-crédit estime que les importations additionnelles s’élèveraient à 135 milliards de dollars en France, 119 milliards aux Pays-Bas, 111 milliards en Inde, 91 milliards en Russie, 89 milliards en Italie, 85 milliards en Corée du Sud, 77 milliards en Belgique et 64 milliards en Espagne. S’y ajoutent le Japon (63 milliards), Singapour (60), Canada (55 milliards), l’Irlande (54 milliards), la Suède (50 milliards), la Suisse (48 milliards) et la Pologne (45 milliards). Dans la zone Moyen-Orient-Afrique, les pays qui enregistreraient d’importantes importations additionnelles sont l’Afrique du Sud (environ 30 milliards de dollars) et les Émirats arabes unis (près de 18 milliards), devant notamment le Maroc (environ 7 milliards de plus entre 2017 et 2018), le Nigeria (près de 5 milliards), le Kenya (4 milliards) et la Côte d’Ivoire (autour de 3 milliards).  

Selon les prévisions d’Euler Hermes, ce sont les exportateurs appartenant aux grands pays importateurs qui devraient tirer leur épingle du jeu. Ainsi, la Chine occupera la première place du classement, avec des gains à l’export estimés à 295 milliards, devant l’Allemagne (250 milliards), les États-Unis (232 milliards), les Pays-Bas (129 milliards) et la France (117 milliards).  Pour le Maroc, même si les exportations devaient augmenter en moyenne de 5% entre 2017 et 2018, sa part de marché à l'exportation resterait stable entre 2016 et 2018. 

Les secteurs porteurs
Euler Hermès souligne, en outre, que dans le monde les secteurs qui afficheraient le plus de gains à l’export sont l’énergie (578 milliards de dollars additionnels), l’électronique (+406 milliards), les produits électriques (+193 milliards) devant les machines-équipements (+168 milliards) et les produits chimiques (+134 milliards).  Globalement, l’assureur-crédit indique que, après deux années décevantes, le commerce mondial devrait rebondir dès 2017, n’atteignant toutefois que la moitié de sa moyenne d’avant-crise. En volume, la croissance du commerce mondial devrait se limiter à 4,3% en 2017 et 3,9% en 2018, contre une moyenne de 8% entre 2003 et 2007. En valeur, elle n’atteindrait que 7,5% en 2017 et 6,3% en 2018, contre une moyenne de 16% entre 2003 et 2007.  «Le commerce mondial s’est contracté de près de 3.000 milliards de dollars entre 2014 et 2016. Nous estimons que la tendance s’est inversée en 2017. D’ici 2018, nous devrions rattraper cette perte, mais seulement si la question du protectionnisme est abordée fermement», explique Mahamoud Islam, économiste senior chez Euler Hermes et co-auteur de l’étude. Le protectionnisme commercial et la difficulté d’accès au financement pour les entreprises ainsi que le contexte géopolitique incertain menacent, le plus, l’accélération du commerce mondial. Euler Hermes attend 400 nouvelles mesures protectionnistes cette année, en deçà des 750 additionnelles en 2016. Concernant l’accès au financement pour les entreprises, l’intolérance au risque, combinée à une régulation financière asymétrique (exigences de fonds propres) et aux contrôles de capitaux dans les marchés émergents, devrait grever les perspectives de croissance du commerce mondial. Euler Hermes a calculé un déficit de financement d’environ 1.500 milliards de dollars cette année. 

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