Arrivé à la tête du Raja de Casablanca il y a huit mois, Saïd Hasbane a toutes les difficultés du monde à redresser les finances du club. Pis encore, la situation semble se dégrader avec des débrayages à répétition des joueurs et les menaces de M’Hamed Fakhir de claquer la porte. Autant d’indices qui menacent la pérennité du club phare du Royaume. Conscient de cette situation, les adhérents se sont réunis dimanche dernier en présence des sages du club (anciens présidents) et ont convenu de la convocation d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) dans les 72 heures. «D’ici deux à trois jours, le temps que le président se remette de son accident de voiture, on va provoquer une assemblée générale extraordinaire de façon légale. On présentera lors de cette AGE le rapport moral et financier. Ensuite, les adhérents auront la latitude d’élire la personne qu’ils jugent en mesure de gérer le club. Autrement dit, quelqu’un qui a les compétences nécessaires et qui soit capable de sortir le Raja de cette crise financière aiguë», a indiqué au «Matin» Hassan Sennini, secrétaire général du Raja.
Ce dernier a, d’ailleurs, exclu la mise en place d’une commission provisoire pour gérer les affaires du club, car, dit-il, elle serait illégale.
De son côté, l’ancien président du club Abdeslam Hanat a justifié la présence des anciens présidents dans la réunion des adhérents par leur désir d’aider le Raja à sortir du gouffre financier dans lequel il se trouve, d'où l'idée de l’assemblée générale extraordinaire. Pour sa part, Mohamed Aouzal, l’un des anciens présidents les plus influents du club, a tenu à rassurer toutes les composantes du club en assurant que sa présence dans la réunion, ainsi que celle des autres présidents, vise uniquement à aider le club : «On est là pour aider et non pas soutenir une partie contre l'autre. C’est le parlement du club qui a le pouvoir d’élire la personne qu’il juge adéquate». Et de poursuivre : «La réalité du club c’est 27 dossiers devant la justice, c’est beaucoup de créanciers (agences de voyages, banques et hôtels). Tout cela impose le rassemblement de la famille du Raja pour réfléchir à un plan pour sortir de cette crise», a-t-il annoncé.