Les travaux du deuxième Forum des avocats marocains résidents à l’étranger ont pris fin samedi à Agadir. Organisé par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE) et des affaires de la migration, en partenariat avec l’Association des barreaux du Maroc, l’un des moments forts de ce rendez-vous a été la prédisposition exprimée par les avocats des deux côtés (au Maroc et à l'étranger) à créer un réseau qui regroupe plus de 80 avocats marocains exerçant dans vingt pays (en Europe, aux États-Unis, au Maghreb, en Afrique, au Canada…). Ce qui devrait permettre, tout d’abord, la défense des droits et des acquis des Marocains du monde. Dans ce cadre, les participants ont émis une recommandation dont le but est de permettre à tout avocat marocain exerçant à l’étranger de défendre les MRE devant la justice marocaine, sans avoir à demander une autorisation de plaider, et ce même en l’absence de convention entre le Maroc et le pays d’accueil. Dans le même sens, les avocats marocains du monde ont été appelés à se regrouper dans le cadre d’associations afin de pouvoir agir pour la défense des couches vulnérables parmi les MRE dans les pays d’accueil. Par ailleurs, la dernière séance, qui a réuni des avocats marocains et leurs compatriotes et homologues basés à l’étranger venus de 20 pays (Europe, États-Unis, Maghreb, Afrique, Canada…), a permis de discuter des défis auxquels ils font face à cause des changements imposés par la mondialisation. Ainsi, à travers un débat centré sur «le métier d’avocat et la globalisation», les participants se sont attardés sur la problématique de la transformation du métier d’une profession libérale en un marché de services juridiques sous l’effet de la mondialisation. Un phénomène qui est accéléré par la révolution digitale, l’ouverture sur le monde, le retrait de l’État interventionniste, l’avènement de la justice prévisionnelle… Les participants ont souligné, dans ce contexte, que la profession peine à prendre le train de la mondialisation et à s’ouvrir sur le monde. Ils expliquent cela par la faiblesse des conventions liant le Maroc à d’autres pays. En effet, il faut souligner que le nombre de ces conventions ne dépasse pas quelques-unes avec la France, l’Espagne, l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie et le Yémen. Ils déplorent ainsi que l’Afrique, vis-à-vis de laquelle il y a toute une stratégie d’ouverture de la part des pouvoirs publics, ne bénéficie d’aucune convention dans ce sens permettant aux avocats, des deux côtés, d'exercer, réciproquement, la profession dans l’un ou l’autre pays.
Les barreaux du Maroc dressent des ponts avec les avocats MRE
Le Forum des avocats, dont les travaux ont pris fin samedi à Agadir, a permis des échanges entre les avocats marocains et leurs homologues installés à l’étranger. Les participants ont émis une série de recommandations susceptibles de permettre de faire face à la concurrence mondiale et de prendre le train de la globalisation de manière positive.
La dernière séance, qui a réuni des avocats marocains et leurs compatriotes et homologues basés à l’étranger venus de 20 pays, a permis de discuter des défis auxquels ils font face à cause des changements imposés par la mondialisation.
Brahim Mokhliss
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26 Novembre 2017
À 17:32
