Les sociétés de financement tiennent bon malgré la concurrence des banques. Elles ont, en effet, encore amélioré globalement leurs performances l’année dernière, parvenant même à accélérer leur rythme par rapport à 2015.
Le bilan de leur activité présenté hier à Casablanca lors de l’Assemblée générale de l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF) par le président Abdallah Benhamida, fait bien ressortir cette tendance. Ainsi, à fin décembre 2016, les concours des sociétés de financement à l’économie se sont élevés à 160 milliards de DH, en progression de 4,2% par rapport à fin 2015 (contre 2,5% entre 2014 et 2015). Une évolution qui a profité à tous les segments de l’activité à l’exception du factoring, mais à divers degrés. Ainsi, le crédit à la consommation s’est bien ressaisi en 2016, réalisant un concours en accroissement de 6,5% à 45,5 milliards, contre un piètre 0,4% un an plus tôt. On retient notamment une nette performance du crédit automobile qui a carburé en 2016, affichant 19,5% au compteur pour 22,8 milliards.
Quant aux prêts personnels, ils ont accusé un repli de 3,7% à 22,2 milliards. De même, le crédit immobilier classique a accéléré la cadence l’année écoulée, avec une progression de 5,1% à 55,4 milliards. Le crédit immobilier Mourabaha a fait mieux, avec un concours de 1,6 milliard, soit une augmentation de 21,8%. Le crédit-bail, l’un des segments clés de l’activité, a certes amélioré lui aussi ses indicateurs, mais il a évolué à un rythme plus lent qu’en 2015 (1,5% contre 1,7%), enregistrant un encours de 43,2 milliards de DH.
Ce ralentissement est dû notamment au crédit-bail mobilier qui présente un encours en baisse de 0,5% à 26,5 milliards, au moment où le crédit-bail immobilier est en hausse de 4,7%, avec un encours de 16,7 milliards.
L’activité a été également bien orientée en 2016 pour la garantie (1,3 milliard, en hausse de 12,1%), la mobilisation de créances (7,4 milliards, + 5,5%) et le financement des organismes de microcrédit (834 millions de DH, +1,2%). Par contre, le factoring a du mal à se redresser. Il a encore chuté de 8,6% à 4,9 milliards.