L'OCP a fait preuve de résilience en 2016. Le groupe, qui vient de rendre publics ses résultats annuels, affiche une baisse d’un peu plus de 11% de son chiffre d’affaires sur un an à 42,47 milliards de DH. Principales raisons avancées : l’offre toujours excédentaire liée à des exportations chinoises importantes, bien qu’en baisse en 2016, et la consommation de stocks constitués en 2015 qui a pesé sur le niveau des prix. Vu cette conjoncture, l'OCP estime avoir réalisé une «bonne performance» que le groupe explique par sa «forte présence à l’international et par son agilité commerciale». La demande mondiale demeure forte dans l’ensemble, avec une augmentation de la consommation des engrais soutenue par la baisse de leurs prix. «En conséquence, les volumes à l’exportation de l’OCP ont significativement augmenté, portés également par un élargissement de la gamme de produits, avec des formules adaptées aux besoins des fermiers», détaille le groupe.
Les exportations vers l’Afrique ont augmenté de 70%, atteignant 1,7 million de tonnes. Le redressement de la demande provenant d’Amérique latine, plus précisément de l’Argentine et du Brésil, a également stimulé les exportations du groupe, dont les volumes ont augmenté de 0,9 million de tonnes. «Le chiffre d’affaires a également profité de la hausse des ventes de produits de spécialité, représentant 25% des exportations d’engrais en 2016, et enregistrant une progression de 45% par rapport à l’année précédente».
La marge brute a diminué de 14,05% à 28,94 milliards de DH, soit 68% du chiffre d’affaires, contre 70% l’année précédente. «Ce qui reflète l’impact positif de la baisse des coûts des matières premières», précise le groupe. L’Ebidita se situe pour sa part à 12,77 milliards de DH, en repli de 27,64% sur un an. La marge d’Ebidita s’est établie elle à 30%, contre 37% une année auparavant. Le résultat d’exploitation est également en baisse. Il s’est déprécié de 52,78% à 6,59 milliards de DH.
Par ailleurs, le groupe OCP a poursuivi, en 2016, son programme de développement industriel. Ses investissements ont ainsi atteint 13,26 milliards de DH. Les cash flows opérationnels sont restés stables à 12,15 milliards de DH (12,29 milliards en 2015), alors que la position de trésorerie (cash et équivalents) a atteint 11 milliards de DH, en hausse de 21,37% sur un an. La dette financière s’est élevée à 38,09 milliards de DH, pour un ratio dette financière nette/Ebidita de 2,89 au 31 décembre dernier.