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Les leaders istiqlaliens règlent leurs différends par communiqués interposés

Exclu de la composition du futur gouvernement, le Parti de l’Istiqlal se consacre au règlement de ses affaires internes. Mais à ce qu'il paraît, tout ne se passe pas dans le calme. Des membres dirigeants du Parti de l’Istiqlal contestent les décisions «unilatérales» du secrétaire général du parti, Hamid Chabat. En deux jours, cinq communiqués ont été publiés de part et d’autre au moment où le parti vit au rythme des préparatifs de son congrès national.

Les leaders istiqlaliens règlent leurs différends par communiqués interposés
L'Istiqlal à l'épreuve de la démocratie interne.Ph. Saouri

La crise s’amplifie au sein de la direction du Parti de l’Istiqlal. En effet, en peu de temps, entre vendredi et lundi derniers, six communiqués signés par des dirigeants istiqlaliens ont été diffusés. La teneur de ces communiqués laisse penser que les leaders du parti de Allal El Fassi s’affrontent désormais à couteaux tirés. Le début des hostilités a été lancé par un premier communiqué du secrétaire général du parti, Hamid Chabat, jeudi, qui a annoncé le gel effectif des activités des membres du comité exécutif Yasmina Baddou et Karim Ghellab. Dans un deuxième communiqué, diffusé le même jour, Hamid Chabat annonce le remplacement de quatre membres du comité exécutif par quatre nouveaux noms. Il s’agit de remplacer Yasmina Baddou, Karim Ghellab, Taoufiq Hjira et Kenza Ghali (qui a été nommée ambassadrice au Chili).

La contre-attaque ne s’est pas fait attendre. Un communiqué, diffusé vendredi toujours, signé par 14 membres du comité exécutif, a dénoncé l’atteinte aux statuts du parti et les décisions unilatérales du secrétaire général. Il est question, en plus de Yasmina Baddou et Karim Ghellab, de Abdessamad Kayouh, Hamdi Ould Errachid, Mohamed Ansari, Bouameur Taghouane, Noureddine Madyan, Mohamed Saoud, Abdeslam Labar, Naïma Rabaa, Fouad Kadiri, Mohamed Ould Errachid, Rahal Mekkaoui, Meriem Maa Al Aynaïn. Taoufik Hjira et Kenza Ghali ne se sont pas encore prononcés. Sauf que samedi dernier, Bouameur Taghouane avait réagi pour prendre ses distances avec la décision des 14 et pour dire qu’il n’avait pas signé ni assisté à la réunion dénonçant le secrétaire général. Cependant, dans ce document, M. Taghouane dévoile la tenue, tout au long des mois passés, de réunions officieuses dont l’objectif était, justement, de souder les rangs du Parti de l’Istiqlal. Il s’est ainsi adressé aux membres du comité exécutif ainsi qu’à Hamid Chabat, appelant à respecter les statuts du parti et à régler les divergences existantes de l’intérieur du comité exécutif.

Or, malgré cette «mise au point», le groupe des quatorze a diffusé, le même samedi, un deuxième communiqué, avec un ton plus virulent, où il dénonce les actions et les décisions du secrétaire général. À signaler que ce communiqué porte aussi la signature de Bouameur Taghouane. Dans ce nouvel écrit, les signataires appellent le secrétaire général à respecter les résolutions du conseil national du 31 décembre. Ce conseil avait adopté la décision du retrait du secrétaire général Hamid Chabat et la cooptation d’un comité composé de Abdellah Bekkali, Noureddine Madyane et Abdelkader Kihel pour gérer le parti.

Les signataires ont également appelé à la tenue d’un conseil national extraordinaire pour revoir la composition de la commission préparatoire du congrès national du Parti de l’Istiqlal. Cette composition doit respecter, selon eux, les dispositions des statuts du parti. Ils accusent en effet Hamid Chabat d’avoir inondé la commission préparatoire de personnes qui lui sont proches. Alors que celle-ci devait être composée uniquement des membres du conseil national. À l’heure où nous mettions sous presse, un sixième communiqué de la direction générale du parti est tombé. Il cite de nouveaux noms à remplacer au sein du comité exécutif. Cette fois-ci, la direction générale de l’Istiqlal n’évoque plus Yasmina Baddou et Karim Ghellab. Par contre, le nom de Taoufiq Hjira reste maintenu parmi les noms à remplacer, en plus de Mohamed Ansari (pour raison d’incompatibilité puisqu’il a été élu membre de la Cour constitutionnelle), Kenza Ghali et Mohamed Sihamed (en raison de son absence continue aux réunions du comité exécutif). Ces turbulences que traverse le parti à la veille de son congrès national laissent présager des remous dans les prochaines semaines. 

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