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Il y a des dates que l’on oublie difficilement. Celle du vendredi 1er septembre 2017 en fait certainement partie. Non seulement les Marocains ont fêté Aïd Al-Adha, mais ils ont également assisté à un succès retentissant des Lions de l’Atlas. Après deux matchs nuls dans ces éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018, une élimination en Coupe d’Afrique au goût très amer et des mois de polémique, la sélection nationale s’est relancée de la plus belle des manières. Les hommes d’Hervé Renard ont terrassé le Mali (6-0), qu’ils ont réduit au rang de sparring-partner, devant un public des grands jours, qui rappelle quand l’équipe nationale enchainait les participations aux Coupes du monde, le summum du sport le plus populaire au monde. La raison veut cependant que les joueurs, le staff technique et même le public oublient cette belle soirée, puisque demain mardi, les deux sélections se retrouvent à Bamako, pour le compte de la quatrième journée.
Emploi du temps serré à Bamako
Pas de temps à perdre. Au lendemain de la victoire, la sélection nationale s’est remise au travail, avec une séance d’entrainement, samedi à l’annexe du Complexe Moulay Abdellah. Au programme, décrassage pour les 14 joueurs qui ont pris part au match et entrainement normal pour le reste. L’objectif est que tout le groupe continue à être mobilisé pour le déplacement au Mali. Dimanche, la délégation marocaine devait s’envoler dans l’après-midi vers Bamako, à bord d’un vol spécial depuis Rabat. Sur place, les hommes d’Hervé Renard n’auront droit qu’à la séance d’entrainement officielle, prévue lundi en soirée.
«J’ai dit aux joueurs que si c’est pour gagner 6-0 aujourd’hui (vendredi) et revenir sans le moindre point de Bamako, a révélé Renard en conférence de presse, notre victoire n’aurait servi à rien. Une aussi large victoire aura beaucoup d'impact sur l’adversaire, puisqu’il jouera sur son terrain un peu vexé. Les Maliens devront se faire pardonner et donc redoubleront d’efforts pour faire plaisir à leur public, donc ce sera loin d’être facile», a analysé le technicien français. «Il reste encore quatre matchs et c’est à nous d’entretenir le rêve puisque tout dépend de nous», a reconnu Hervé Renard. Un rêve que poursuivent tous les Marocains depuis deux décennies et qui a, le temps d’une soirée, pris forme. Il s’agit tout de même de confirmer et de continuer à mettre la pression sur la Côte d’Ivoire. Les Éléphants se sont facilement imposés samedi à Libreville (3-0) et ont repris les deux points d’avance sur le Maroc.
Déclarations d'après-match
Hervé Renard
«Il nous faut entretenir le rêve de qualification»
«On a commencé à rêver d’une qualification à la Coupe du monde depuis un certain moment. Là il faut continuer à rêver et se donner les moyens d’entretenir le rêve. Mais il faut le mériter. Comment remobiliser les troupes après un large score ? Il faut tout de suite prévenir les joueurs que quand une équipe est vexée, elle est encore plus déterminée et c’est ce qui nous attend à Bamako. Il faut aller chercher une victoire au Mali pour accomplir le souhait des Marocains en novembre prochain.»
Munir El Kajoui
«Pour aller en Coupe du monde, il faut tout gagner»
«C’était un jour parfait ! L’Aïd, la victoire contre un adversaire difficile et la présence de ce beau public qui nous soutient toujours. Mardi, ce sera un match complètement différent. Nous allons à Bamako pour gagner et montrer que ce résultat n’est pas le fruit du hasard. Pour aller en Coupe du monde, il faut être le meilleur et cela passe par une victoire à l’extérieur dès ce mardi.»
Mimoun Mahi
«Un sentiment indescriptible !»
«J’ai inscrit un but pour mon premier match avec l’équipe nationale du Maroc. C’est un sentiment indescriptible et une grande fierté pour moi. J’espère que je pourrais inscrire plus de buts pour le Maroc à l’avenir. Mardi à Bamako, ce sera complètement différent. On remet les compteurs à zéro, mais avec beaucoup de confiance. La victoire a été un grand pas franchi, mais on devra tout donner pour espérer décrocher cette qualification.»
Patrice Beaumelle
«Savourer le résultat, mais garder les pieds sur terre»
«On s’est facilité la tâche en marquant rapidement et ils ont eu deux joueurs expulsés. C’était une belle victoire pour nous. Maintenant, il faut savourer cette victoire, mais en gardant les pieds sur terre. Le déplacement dans la foulée n’est jamais facile. Nous devrons respecter cette équipe du Mali, qui joue très bien. À chaque match, on se donne le droit de se qualifier en Coupe du monde. Nous avons félicité tous les joueurs, mais on reprend tout de suite le travail pour aller chercher une victoire à Bamako.»
