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Les meilleures pratiques mondiales passées au crible

Marrakech accueille depuis hier le troisième Forum international sur la garantie institutionnelle. Une plateforme dédiée à la présentation des meilleures pratiques mondiales dans le domaine et à l’identification des axes de développement des systèmes de garantie au service de l’appui au financement des entreprises.

Les meilleures pratiques mondiales passées au crible
Initié par la CCG, le Forum réunit des experts aussi bien de la région MENA que d’autres coins du globe.

«La garantie institutionnelle : catalyseur du développement de l’entrepreneuriat et des TPME dans la région MENA». Tel est le thème du troisième Forum international sur la garantie institutionnelle qui a démarré hier à Marrakech. Initiée par la Caisse centrale de garantie (CCG), cette rencontre de deux jours réunit des experts aussi bien de la région MENA (Moyen-Orient et l'Afrique du Nord) que d’autres coins du globe.
Ce Forum d’envergure se veut une plateforme dédiée à la présentation des meilleures pratiques en matière de garantie institutionnelle dans le monde et à l’identification des axes de développement des systèmes de garantie au service de l’appui au financement des entreprises. Les panels de discussion au programme portent sur des thématiques aussi diverses que l'«État des lieux et perspectives de la garantie institutionnelle dans la région MENA», le «Partenariat entre institutions de garantie et banques, best practices et tendances», le «Financement et supervision des institutions de garantie» et les «Perspectives des institutions de garantie face aux évolutions du paysage financier». À l’ouverture de ce conclave, le directeur général de la CCG, Hicham Zanati Serghini, a souligné l’importance cruciale de la garantie institutionnelle dans l’amélioration de l’accès au financement ainsi que son grand impact sur le développement socioéconomique de chaque pays. Et de faire observer dans la foulée que la garantie institutionnelle au Maroc remonte à 1949, date de la création de la CCG qui est aujourd’hui l’un des instruments d’intervention les plus privilégiés de l’État en matière de financement du développement économique et social. Tout en rappelant la vision stratégique adoptée en 2009 et consacrant le rôle de la Caisse centrale de garantie en tant qu’acteur public unique dans le domaine de la garantie institutionnelle, il a fait remarquer que cette stratégie a permis à la CCG d’enregistrer des résultats positifs avec une évolution exponentielle de son activité en faveur des entreprises. Le volume des crédits de garantie a quadruplé ces dernières années. Dans le même ordre d’idée, le directeur général de Bank Al-Maghrib, Abderrahim Bouazza, a fait savoir que le système national de garantie est porté principalement par la CCG aux côtés de deux autres organismes, l’un à statut public spécialisé dans la garantie de la commande publique et l’autre à statut privé spécialisé dans la garantie du crédit d’investissement aux entreprises.  Les activités de la CCG ont connu une phase dynamique de développement, particulièrement pour ce qui est de la garantie des crédits aux TPME, laquelle couvre aujourd’hui environ 14% de ces crédits contre 6% une décennie plus tôt, a-t-il dit, notant que cet essor a permis à la garantie de crédit de contribuer à amortir les effets de la conjoncture économique sur le financement des entreprises.

Il a également relevé que la mise en place par la Banque centrale d’un mécanisme incitatif de refinancement bancaire pour la TPME et la création, en coordination avec le secteur bancaire et la CCG, d’un Fonds de soutien pour le financement des TPME connaissant des difficultés de trésorerie conjoncturelles ont permis d’améliorer la pénétration du crédit auprès des entreprises qui représente 56% du PIB contre 43% il y a une dizaine d’années.

La part des crédits bénéficiant aux TPME en représente 33%, soit près de deux fois la moyenne observée dans la région MENA, a détaillé le responsable de la Banque centrale. Pour le vice-président de la CGEM, Salah-Eddine Kadmiri, la CCG, qui est une institution et non une banque, a un grand rôle à jouer en tant que levier économique s’adressant avant tout à la TPME. «Elle doit nous aider à dépasser ce cap quantitatif et qualitatif de prise de risque supplémentaire pour allumer la flamme des start-up, des PME innovantes et des nouvelles technologies sans oublier les soutiens et la restructuration des métiers traditionnels qui nous ont permis d’avoir le tissu industriel dont nous disposons aujourd’hui», a-t-il insisté. Et de signaler que 7 à 8.000 entreprises bénéficient chaque année du soutien de la CCG, dont 70% sont des TPME.       

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