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Les plantes médicinales, un remède contre la désertification

Les plantes médicinales et aromatiques sont un «facteur incontournable» de lutte contre la désertification et les changements climatiques, a indiqué Abdellah Farah, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences et techniques de Fès lors du premier congrès arabe des plantes médicinales et aromatiques.

Les plantes médicinales, un remède  contre la désertification
Au Maroc, 2% seulement des plantes médicinales et aromatiques sont cultivées. Le reste est constitué de plantes spontanées.

Parce qu'elles peuvent mettre en valeur des terres accidentées et peu fertiles, les plantes aromatiques et médicinales sont bien indiquées pour constituer un barrage contre la progression de la désertification. «Les plantes aromatiques et médicinales ont une grande capacité d’adaptation aux conditions climatiques», a souligné Abdellah Farah, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences et techniques (FST) de Fès lors de la 1re édition du congrès arabe des plantes médicinales et aromatiques qui s'est déroulé les 18 et 19 octobre à Fès. 
Cette rencontre qui s'est penchée sur «la valorisation des plantes médicinales et aromatiques pour un développement durable» a été initiée par l’Agence nationale des plantes médicinales et aromatiques (ANPMA).

Selon les statistiques 2016 du Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, les exportations marocaines des plantes aromatiques et médicinales connaissent une augmentation importante depuis 2005. La valeur des exportations est passée de 67 millions de DH en 2002 à 233 millions en 2014. 
La valeur des exportations des huiles essentielles, quant à elle, est passée de 62 millions de DH en 2005 à 139 millions de DH en 2014. À en croire la même source, plus de 50% de ces exportations concernent le secteur alimentaire (caroubier, épices, arômes...), alors que 35% sont destinées à la parfumerie et au cosmétique contre environ 5% exploitées pour leurs propriétés médicinales. 

Au niveau national, les quantités moyennes cédées annuellement sont estimées à 33.000 tonnes. Le Programme des Nations unies pour le développement estime à 15 milliards de dollars le marché mondial. Cependant, la production de ce type de plantes demeure très faible (2%) contre un très fort taux de plantes spontanées. Ces dernières sont essentiellement représentées par une large gamme de plantes dont les plus importantes sont le thym, le romarin, le caroubier, la menthe pouliot ou encore l’origan. Parmi les principales plantes aromatiques et médicinales cultivées au Maroc, on peut citer le géranium, la lavande, la rose, le jasmin, la verveine, la menthe et le safran. 

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