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La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT), organisation inter-gouvernementale pour la conservation des thonidés, a tenu une réunion d'une semaine à Marrakech. «La Ville rouge a été le témoin d’une augmentation considérable du total des prises admissibles (TAC) du thon rouge de l’Atlantique Est et de la Méditerranée, suite à l’avis du Comité scientifique. Le nouveau TAC approuvé au titre de 2018 s’élève à 28.200 tonnes (...) alors que les TAC de la période 2018-2020 ont été fixés à 36.000 tonnes pour cette espèce», indique la Commission sur son portail électronique. Selon l'ONG Pew citée par l'AFP, ce quota à l'horizon 2020 est «le plus élevé jamais» adopté et fait craindre un «déclin dans un futur proche de l'espèce».
Cette hausse «inacceptable» intervient «alors que la reconstitution du stock n'est pas encore confirmée», déplore le WWF (Fonds mondial pour la nature), dénonçant le «choix du profit économique à court terme. L'AFP rapporte que plusieurs pays, dont le Maroc, avaient réclamé une hausse de leurs quotas. Lors de la dernière réunion de l'ICCAT au Portugal, le Royaume avait vu son quota de pêche de thon rouge augmenté à 2.100 tonnes pour 2017. Dans son Plan Halieutis, le Maroc a investi 350 millions de DH pour éliminer les filets maillants dérivés, engins non sélectifs sont souvent à l’origine de captures accidentelles d’espèces préservées. Le Maroc est un passage obligé pour le thon rouge lors de sa migration de reproduction de l’Atlantique vers la Méditerranée (lieu de ponte), et lors de son retour de la Méditerranée vers l’Atlantique. À l'issue de la conférence de Marrakech et avec 15.850 tonnes en 2018, quelque 17.536 en 2019 et 19.360 en 2020, l'Union européenne voit sa part relative baisser d'environ 59% à quelque 54%. Selon des données établies par le Comité scientifique de la Cicta, 20.098 tonnes de thon rouge de l'Atlantique Est ont été pêchées en 2016. Ce poisson a été victime de la surpêche dans les années 1990-2000 avant que l'établissement en 2007 d'un quota et de mesures de régulation draconiennes commence à reconstituer le stock. En 2014, la Cicta avait déjà relevé de 20% par an, pendant trois ans, le quota de pêche du thon rouge. En 2014, le quota était de 13.500 tonnes par an. Pew et le WWF se félicitent que la Cicta ait décidé de lancer à partir de 2018 un nouveau mode de gestion du thon albacore de l'Atlantique Nord qui, selon elles, pourrait la conduire à transformer sa gestion d'autres espèces. Avaient pris part à la réunion de la ville ocre, 630 délégués de 44 Parties contractantes, six organisations internationales et 23 ONG.
