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L'esprit d’initiative, clé de voûte d'une meilleure intégration professionnelle

Apprendre et entreprendre, voilà une formule qui séduit de plus en plus d'étudiants et qui est aujourd'hui en train de révolutionner la conception de l'éducation et de la formation. Pour relever ce challenge de taille, bon nombre d’acteurs (secteurs public et privé, société civile...) œuvrent pour accompagner les jeunes à développer, dès le plus jeune âge, des projets à fort impact.

L'esprit d’initiative, clé de voûte d'une meilleure  intégration professionnelle

L’entrepreneuriat est sans doute une expérience marquante dans la vie d’un jeune. Outre sa vocation d’être créateur de valeur et d'emplois, cet exercice constitue d’abord l’occasion pour les jeunes de se lancer dans de nouveaux projets et de développer des compétences transverses, nécessaires pour leur réussite. «L’entrepreneur est celui qui bouscule les circuits établis et défie le statu quo, en n’hésitant pas à prendre l’initiative de répondre, à son échelle, à des besoins encore non identifiés, insatisfaits ou nouveaux. L’entrepreneuriat et l’innovation représentent ainsi des valeurs jumelles qui constituent, toutes deux, des tremplins vers la liberté, la mobilité sociale et la prospérité, si l’environnement des affaires le permet et les conditions générales sont réunies».
Ces propos, extraits du message de S.M. le Roi, adressé aux participants à la cinquième édition du Sommet global de l’entrepreneuriat, tenu au Maroc en 2014, constituent un signal politique fort et positif et un vecteur d’incitation et d’encouragement aux initiatives pour stimuler l’esprit d’entrepreneuriat des jeunes. En effet, développer l’esprit d’entreprendre est bien plus qu’une simple affaire de sensibilisation, car il s’agit d’encourager les jeunes à croire en eux-mêmes, à sortir de leur zone de confort et à se challenger. Les établissements d’enseignement se doivent d’agir dans ce sens afin de combler l'écart entre la formation et l'emploi et garantir une meilleure insertion professionnelle à leurs lauréats. Outre les formations et modules dédiés à l'entrepreneuriat qui ont été intégrés aux programmes des établissements de l'enseignement, privés et publics, ces dernières années, plusieurs universités et écoles abritent des incubateurs, qui sont mis au service des étudiants désireux de créer leurs entreprises. Le but étant de leur permettre de s’essayer à l’entrepreneuriat et de développer des solutions innovantes.

La société civile n’est pas en reste. Celle-ci arrive à toucher davantage de jeunes permettant ainsi d’élargir la portée des initiatives pour l’auto-emploi et l’entrepreneuriat. Injaz Al-Maghrib, Startup Maroc, Enactus, Tamkeen Initiative et d'autres associations ont développé des programmes destinés aux étudiants, à différents niveaux d’études, afin d’enraciner chez eux la culture entrepreneuriale et les soutenir pour réaliser leurs projets. À titre d’exemple, Enactus Morocco vise à travers son programme phare à développer l’entrepreneuriat estudiantin à fort impact, en encourageant les jeunes à aller sur le terrain pour identifier de réelles problématiques sociales et ensuite mettre en place des solutions innovantes pour répondre à ces besoins. En effet, les étudiants sont appelés à identifier la problématique sociale à laquelle ils souhaitent répondre, puis à développer la solution et la tester avant de participer aux compétitions régionales et nationales.

À travers cette démarche volontariste, le programme permet de développer l’esprit de leadership et de prise d’initiative chez les jeunes pour monter leurs projets. Chaque année, environ 200 projets sont créés par les 4.000 étudiants membres du réseau Enactus Morocco dans 80 établissements de l’enseignement supérieur post Bac+2 (écoles d’ingénieurs, écoles de commerce, facultés…). Plus de 100.000 personnes bénéficient de ces projets qui s’intéressent à des secteurs prioritaires pour le pays, tels que l’agrobusiness durable, l’innovation technologique appliquée à l’éducation, la santé et l’énergie, ou encore la modernisation et l’industrialisation des secteurs de l’économie sociale et solidaire. 

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