Cher ami,
J’ai décidé de vous écrire cette lettre ouverte pour trois raisons :
• Le hasard a fait que, avant même que la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye ne se prononce sur la marocanité du Sahara, dans son avis consultatif du 16 octobre 1975, j’ai apporté les preuves de cette marocanité, dans le cadre d’une thèse de doctorat, démontrant que le Sahara occidental n’a jamais été une terra nullius (territoire sans maitre) et que des liens historiques et juridiques, notamment par le biais de la Baïa, existaient, depuis des siècles, entre les tribus de ce territoire et les Rois du Maroc.
• La deuxième raison, c’est le gâchis considérable pour nos deux peuples, mais également pour les peuples de la région, auquel nous assistons tous impuissants, depuis plus de 43 ans. Le coût économique est immense et se chiffre en plusieurs milliards de dollars et en perte de plusieurs points de développement. Le manque à gagner est énorme sur tous les plans, en raison de la fermeture de la frontière entre nos deux pays. À cela s’ajoute l’absence de collaboration en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme.
• La troisième raison est qu’il est temps que tout le monde, et notamment le peuple algérien, connaisse les tenants et les aboutissants de cette affaire et pose les véritables questions : pourquoi cet acharnement des autorités algériennes dans cette affaire, pourquoi tant de mobilisation et surtout pour quels résultats ?
1. Les raisons objectives d’un acharnement
Tout d’abord, je voudrais vous dire que, sans l’Algérie, l’affaire du Sahara n’aurait jamais existé, depuis 43 ans, et aujourd’hui, il n’y aurait pas d’affaire du Sahara : c’est une création des autorités algériennes, mais pour quelles raisons ? Permettez-moi de me limiter aux raisons objectives, sachant que, très probablement, il y a des raisons personnelles et certainement des raisons qui ne relèvent pas de la politique, mais plutôt de la psychanalyse.
Quant aux raisons objectives, elles se ramènent, de mon point de vue, à une seule : c’est l’attitude adoptée, il y a 43 ans, par le Président Boumédiène et M. Bouteflika : éviter, par tous les moyens, que le Maroc récupère, de façon définitive et légale, ses provinces du Sud, qu’ils pensaient être riches en pétrole, gaz et phosphate, et devienne une puissance régionale susceptible de concurrencer l’Algérie sur le continent africain.
Pour cela, M. Bouteflika a cherché par tous les moyens à faire aboutir un plan qu’il a établi, depuis qu’il était ministre des Affaires étrangères, et qu’il n’a jamais pu mener à sa fin. Ce raisonnement peut sembler dépassé, au moment où il n’y a plus de guerre froide, où les alliances dans le monde se sont remodelées, où la politique des axes n’est plus d’actualité et surtout où la constitution de grands ensembles régionaux est devenue une nécessité impérieuse pour faire face à la mondialisation et au phénomène du terrorisme.
Mais ce que l’on oublie, c’est que M. Bouteflika est justement un pur produit de cette époque et en diplomate expérimenté (il a été ministre des Affaires étrangères de 1963 à 1979), il a tout fait et continue à le faire, par procuration, pour que le Maroc ne puisse pas enlever l’épine du Sahara de son pied et reprendre sa liberté de mouvement sur le plan international. Il faut dire que dans cette affaire, il y a aussi un certain goût de revanche, datant de la guerre des sables d’octobre 1963. En quoi consiste, donc, le plan de M. Bouteflika pour le Maroc ? Ce plan vise trois objectifs :
a. Couper le Maroc de ses racines africaines
En effet, M. Bouteflika qui connaît parfaitement le Maroc et les Marocains puisqu’il a vécu à Oujda, dans des familles marocaines, sait que le Maroc, de par son histoire et sa civilisation, peut prétendre à un rayonnement considérable en Afrique, compte tenu, notamment, de ses liens ancestraux avec les pays subsahariens, en particulier avec les pays de l’Ouest africain. Rappelez-vous ce que disait S.M. le Roi Hassan II : «Le Maroc est un grand arbre dont les racines se trouvent en Afrique et les feuilles en Europe». Pour cela, le meilleur moyen est de le couper de ses racines, en créant au Sud un État inféodé à l’Algérie.
b. L’encerclement du Maroc
Sur le plan géostratégique, la création de cet État permettrait aussi l’«encerclement du Maroc» : adossé à l’Algérie à l’Est, à un État inféodé à l’Algérie au Sud, le Maroc n’aurait plus d’issue terrestre et il suffirait que ses rapports avec l’Espagne soient quelque peu brouillés, comme cela a été le cas, par exemple, du temps du gouvernement d’Aznar, pour qu’il soit coupé même de l’Europe.
c. Un passage vers l’Atlantique
Enfin, cerise sur le gâteau, la création d’un État inféodé à l’Algérie permettrait également à celle-ci d’avoir un passage vers l’océan Atlantique. Ainsi, ce plan permet d’encercler le Maroc, tout en permettant à l’Algérie d’avoir une ouverture sur
l’Atlantique.
2. Une mobilisation sans précédent pour faire aboutir le plan de M. Bouteflika
En fait, on peut distinguer deux périodes :
• De 1974 à 1979, période où M. Bouteflika occupait le poste de ministre des Affaires étrangères, sachant qu’il a occupé ce poste de 1963 à 1979 (16 ans).
• De 1999 à nos jours, en tant que Président de la République algérienne.
a. Première période : De 1974 à 1979, l’échec du plan algérien
Pour faire aboutir son plan, M. Bouteflika, en tant que ministre des Affaires étrangères, a dû utiliser de gros moyens : une diplomatie exclusivement au service de son plan, même au détriment des intérêts de l’Algérie, une générosité sans limites envers certains États. Mais malgré ces efforts considérables, M. Bouteflika, en tant que ministre des Affaires étrangères, n'a pas pu faire aboutir son plan, car il a été contrarié par un certain nombre de faits ou d'événements, dont certains lui sont imputables à l'évolution de l'actualité politique et d'autres imposés par elle. Parmi les entraves qui sont imputables au plan, on peut citer trois :
• La contradiction entre l'attitude officielle de l'Algérie et son comportement.
En effet, au moment où les autorités algériennes déclarent ne pas avoir de prétention territoriale sur le Sahara, elles font de cette affaire leur première cause nationale et ont même préconisé le partage du territoire. Le point de départ de cette contradiction est certainement le Sommet arabe de Rabat de 1974 au cours duquel le Président Boumédiène a déclaré apporter la bénédiction de l'Algérie à toute solution que trouveraient à cette question les deux pays frères : le Maroc et la Mauritanie. Prisonnier de cette déclaration, et n'étant pas partie prenante à la question du Sahara, M. Bouteflika s'est alors érigé en défenseur inconditionnel du «droit du peuple sahraoui à l'autodétermination» comme aucun État au monde ne l'a fait pour une population. Il a alors imposé aux Nations unies des concepts inconnus en droit international, comme le concept d'«État intéressé» et d'«État concerné». En effet, déjà, en 2001, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, M. James Baker a déclaré que le partage du Sahara, dont il a été question dans le rapport du secrétaire général, est une proposition algérienne et que c’est M. Abdelaziz Bouteflika qui lui a fait cette proposition le 2 novembre 2001.
• La deuxième faille du plan de M. Bouteflika est de n’avoir pas prévu l’entente entre le Maroc et la Mauritanie sur ce dossier. En effet, M. Boumédiène et ensuite M. Bouteflika ont toujours pensé que la Mauritanie du Président Ouled Daddah exécutera les ordres d'Alger et n'acceptera jamais un accord avec le Maroc, malgré la «bénédiction» du Président Boumédiène, au Sommet arabe de 1974.
• La troisième faille du plan de M. Bouteflika, c'est l'unanimité du peuple marocain sur cette question. Le plan de M. Bouteflika n'a pas tenu compte d'un élément essentiel qui, à mon avis, constitue la clé de voûte de cette question. En effet, en dépit de quelques voix discordantes et insignifiantes, toutes les composantes de la société marocaine se sont toujours montrées solidaires dans cette affaire, autour de l'institution monarchique.
À ces failles, il faut ajouter des éléments objectifs ou liés à des événements politiques : Parmi les éléments objectifs, on peut citer la personnalité du Roi Hassan II qui a toujours su contrecarrer les manœuvres des autorités algériennes sans toutefois «insulter l'avenir» et entraîner la région vers une guerre fratricide, l'avis consultatif de la CIJ, la Marche verte, l'accord avec la Mauritanie, le serment de la Marche verte, la proposition du référendum. Concernant tout particulièrement la Marche verte, je voudrais apporter trois témoignages :
• Un témoignage personnel : Lors des audiences de la CIJ, le représentant de l’Algérie était plus virulent que le représentant espagnol quand il s’agissait de défendre les droits du Maroc sur le Sahara, à tel point qu’un juge de la Cour n’a pu s’empêcher de le faire remarquer publiquement.
• Le deuxième témoignage est celui de Jean Daniel, directeur du «Nouvel Observateur», natif d’Algérie, qui se trouvait dans le bureau de M. Boumédiène le jour où le Roi Hassan II a annoncé la Marche verte. Il raconte que suite à cette annonce, M. Boumédiène déclare : «Hassan II ne l’emportera pas au paradis ? Il ne sait pas ce qui l’attend. L’Algérie ne se fera pas rouler dans la farine, etc.» Pour Jean Daniel, c’est en cet instant qu’est née l’affaire du Sahara.
• Le troisième témoignage est celui de M. Kurt Waldheim qui était le secrétaire général de l’ONU en 1975, année de la Marche verte. De retour à New York, après une visite dans la région, notamment à Alger et Rabat, il appelle Henry Kissinger, secrétaire d’État américain, pour lui dire, en particulier, concernant M. Boumédiène : «J’ai été frappé par la manière dure et émotionnelle avec laquelle Boumédiène a réagi. Il dit que si cette solution venait à être appliquée, la région prendrait feu. Il a traité Ould Daddah d’hypocrite». Vous remarquerez que ce témoignage de M. Valdheim rejoint celui de Jean Daniel. Mais en plus des éléments objectifs que nous avons cités, il y a eu d’autres événements : la mort du Président Boumédiène, la fin de la guerre froide, la prise de conscience de certains États, les tristes événements qu’a connus l'Algérie depuis 1988, le retour de certains chefs du Polisario au Maroc et surtout la traversée du désert de M. Bouteflika, liée à la mort de M. Boumédiène et aux événements d'Algérie. Ayant quitté les fonctions de ministre des Affaires étrangères qu'il a occupées de 1963 à 1979, M. Bouteflika est revenu sur la scène politique en tant que Président de la République algérienne le 15 avril 1999, trois mois et demi avant la mort du Roi Hassan II et l’intronisation de S.M. le Roi Mohammed VI.
b. Deuxième période : De 1999 à aujourd’hui, la fuite en avant
D'après les spécialistes de la politique algérienne, contrairement à ce que l’on pense, M. Bouteflika a été porté à la présidence de la République sur la base d'un accord avec les militaires : l’affaire du Sahara devrait rester de son domaine réservé. Depuis l'accession de M. Bouteflika à la présidence de la République en 1999 à nos jours, la diplomatie algérienne, sur les ordres de M. Bouteflika, s'est réactivée et a essayé de rattraper le temps perdu en contrecarrant les efforts du Maroc et ceux des Nations unies pour trouver une solution pacifique au problème du Sahara. L'agressivité de la diplomatie algérienne s'est particulièrement manifestée au niveau des entraves mises pour le recensement des populations devant participer au référendum et surtout au niveau de l'opposition de M. Bouteflika à la première mouture du plan de M. James Baker, préconisant une large autonomie des provinces sahariennes, dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le rapport que M. Kofi Annan a présenté au Conseil de sécurité le 2 juin 2001, dans lequel il présente le détail de ce plan, fait état de correspondances et d'entretiens qu'il a eus personnellement ou par l'intermédiaire de son représentant, M. Baker, avec le Président Bouteflika, où celui-ci s'est montré d'une agressivité tout à fait surprenante. Or, au moment où plusieurs pays ont déclaré soutenir le plan proposé par M. Baker, voilà que M. Kofi Annan présente un autre rapport au Conseil de sécurité, où il est question d'une proposition algérienne de «partage du Sahara». En diplomate averti, et sachant que la «troisième voie», celle d’une large autonomie, dans le cadre de la souveraineté marocaine, risquait d’aboutir, surtout après le soutien des États-Unis d’Amérique et de la France, M. Bouteflika s’est démené pour éviter l’application de cette solution, en faisant deux déplacements aux États-Unis, pour rencontrer M. Bush et M. Baker. Il a aussi réactivé ses anciens réseaux et ses anciennes amitiés, notamment quelques médias espagnols et français. L’action de M. Bouteflika ne s’est pas limitée aux médias : il a remis en selle, à coup de dollars, des associations de soutien au Polisario, notamment les associations espagnoles, qui étaient en pleine symbiose avec le gouvernement en place, celui de M. José Aznar. Mais encore une fois, le plan de M. Bouteflika s’est trouvé contrarié par un événement imprévisible : le retour au pouvoir du Parti socialiste espagnol, dont les sympathies pour le Maroc n’étaient un secret pour personne. Accusant le coup, et suite au remplacement de M. Baker par M. Alvaro Dosovo, M. Bouteflika a donné l’impression qu’il acceptait une solution politique au problème du Sahara, celle que préconisaient notamment la France et l’Espagne. Mais encore une fois, ce n’était qu’une manœuvre et le discours sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, qui rappelait son discours des années 70, reprenait de plus belle, dans un contexte complètement différent.
Et puis, il y a eu la reconnaissance de la Rasd par l’Afrique du Sud qui n’était que la partie visible et spectaculaire d’une stratégie globale visant à isoler le Maroc. La stratégie a consisté, à coups de dollars, à reconquérir l’Afrique et à neutraliser certains États favorables à une solution politique : la France, les États-Unis et même certains pays arabes. C’est dire que c’est toute une stratégie qui est mise en place, qui rappelle l’acharnement dont a fait preuve M. Bouteflika depuis les années soixante-dix, mais pour quels résultats ?
3. Tant d’acharnement, mais pour quels résultats ?
Il me semble que le peuple algérien est en droit de se poser cette question : tout ceci, pour quels résultats ?
a. Pour M. Bouteflika et ses mandataires, c’est l’échec total, car le plan consistant à couper le Maroc de l’Afrique a complètement échoué et a abouti au résultat inverse. Le Maroc est dans son Sahara et sa présence en Afrique est saluée de partout, à tel point qu’un opposant algérien a paraphrasé un proverbe français en déclarant que, dans l’affaire du Sahara, les Algériens ont lâché la proie pour l’ombre, le Maroc a eu la proie, l’Algérie l’ombre.
b. Pour l’Algérie, c’est beaucoup d’argent dépensé pour peu de résultats. Sur le plan extérieur, n’ayant plus les mêmes moyens financiers, elle n’inspire plus de crainte. Même sur le plan interne, l’affaire du Sahara n’arrive plus à mobiliser. L’impression qui se dégage aujourd’hui est que les autorités algériennes se sont trouvées piégées dans l’affaire du Sahara. D’un côté, elles ne peuvent pas faire marche arrière et discréditer leur Président malade, d’un autre côté, cette fuite en avant dans l’affaire du Sahara devient insoutenable et risque de provoquer une situation catastrophique pour toute la région. L’Algérie doit faire face à l’installation de milliers de réfugiés sur son territoire. En effet, quelle que soit l’issue au problème du Sahara, il faut bien trouver une solution à cette population hétérogène, impatiente et surtout frustrée. Le problème est que ces autorités doivent trouver une solution à une affaire d’une autre époque.
Ce qui explique les voix discordantes et de plus en plus nombreuses qui commencent à critiquer l’attitude des autorités algériennes dans cette affaire.
Le meilleur exemple est la déclaration de M. Ammar Saâdani, ex-secrétaire général du FLN qui a déclaré, au sujet de l’affaire du Sahara, que s’il devait dire le fond de sa pensée, le peuple algérien descendrait dans la rue. M. Saâdani, comme de nombreux patriotes algériens, a compris que malgré d’immenses sacrifices, c’est l’Algérie qui se trouve aujourd’hui isolée.
c. Comme vous l’avez constaté, S.M. le Roi Mohammed VI est passé d’une attitude défensive à une attitude offensive, et ce sur tous les plans, j’en citerai cinq :
• Intégration irréversible des provinces du Sud, avec des signaux forts : visites royales, développement économique et social, élections locales et nationales, organisation de conférences internationales, manifestations sportives, etc.
• Discours fermes aussi bien du Souverain marocain que des représentants du Maroc devant les organisations internationales, dénonçant le double langage d’Alger, sachant que notre diplomatie a pu ramener le nombre des reconnaissances de la Rasd de 70 en 2000 à 40 en juillet 2016.
• Politique du Maroc envers l’Afrique de l’Ouest et même de l’Est. Le discours du Roi, à l’occasion de la Marche verte, à partir Dakar a une signification toute particulière.
• La position des pays du Golfe en faveur du Maroc.
• Réintégration du Maroc à L’UA et, demain, expulsion de la Rasd. Pour la réintégration, c’est fait, avec un vote positif de 39 États membres, malgré tous les obstacles mis à cette admission par les autorités algériennes.
Pour l’expulsion, le Maroc est conscient que c’est plus compliqué, car il faut passer par une modification de «L’acte constitutif de l’Union africaine». En effet, l’acte constitutif ne prévoit de suspension qu’au cas où «Les gouvernements accèdent au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels». Il ne prévoit pas les cas d’expulsion.
Donc, on est obligé de passer par une modification du Pacte de l’UA et, pour cela, disposer des deux tiers (36/54), ce qui est quasiment acquis dans l’état actuel des choses. Signalons que seuls 17 États africains sur 54, membres de l’UA, reconnaissent aujourd’hui la Rasd.
Cher ami,
Avant de terminer ma lettre, je voudrais énoncer quelques vérités :
1. Partir du principe que le Maroc ne renoncera jamais à ses provinces du Sud, quel qu’en soit le prix. Aucune armée dans le monde ne pourra le faire sortir de son Sahara.
Il faut que les autorités algériennes assimilent une fois pour toutes cette donnée. Leur fuite en avant dans cette affaire équivaut à une perte de temps et d’argent.
2. Le problème aurait pu trouver sa solution dès 1974 si les autorités algériennes, dont M. Bouteflika, l’avaient voulu, car le Polisario est avant tout une création de l’Algérie et personne n’imagine aujourd’hui l’existence du Polisario sans le soutien de l’Algérie.
3. Il faut que les autorités algériennes comprennent que les autres États, notamment les grandes puissances et les États africains ne sont pas dupes et connaissent parfaitement les motivations des autorités algériennes dans cette affaire.
Cher ami,
À travers cette lettre, j’ai essayé de vous sensibiliser et, à travers vous, le peuple algérien frère, sur la fuite en avant des autorités algériennes dans l’affaire du Sahara et sur le prix, exorbitant, que nos deux peuples paient à cause de leur attitude.
Loin de moi un quelconque sentiment d’animosité envers le peuple algérien. De nombreux liens unissent nos deux peuples et c’est au nom de ces liens que je demande de laisser de côté nos égos et de rattraper le temps perdu.
