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L’intelligence artificielle (IA) a toujours fasciné les scientifiques et les mordus des nouvelles technologies. Cette nouvelle forme d’intelligence a depuis longtemps nourri les fantasmes et inspiré les cultures. Aujourd’hui, elle fait partie intégrante de notre vie. L’intelligence artificielle a, en effet, connu, au cours des 60 dernières années, des évolutions disparates. Elle est désormais prête à changer le monde, grâce à la conjonction de plusieurs facteurs : des avancées technologiques sans précédent, l’exploitation du big data et les nouvelles opportunités offertes par l’Internet des Objets. La période dans laquelle nous entrons nous oblige donc à bien appréhender les bénéfices à attendre de ces technologies ainsi que les nombreux défis à relever.
«L'intelligence artificielle peut accélérer le progrès vers une vie digne, dans la paix et la prospérité, pour toutes les personnes. Le temps est venu pour nous tous – les gouvernements, l'industrie et la société civile – d'examiner comment l'IA va affecter notre avenir», avait déclaré en juin dernier, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un message adressé aux participants du sommet mondial organisé par l'Union internationale pour les télécommunications (UIT) à Genève sur le thème «L'intelligence artificielle au service du bien social».
En effet, bien plus qu’un effet de mode, l’IA interpelle aujourd’hui les organisations internationales, les grandes entreprises, les acteurs de l'action humanitaire, les leaders de l'industrie, les instituts universitaires et de recherche… pour mettre davantage l’accent sur le potentiel de l'intelligence artificielle pour contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), notamment la lutte contre la pauvreté et la faim, la promotion de l'éducation et des soins de santé ainsi que la protection de l'environnement.
Nul doute donc que l’IA est le futur de l’humanité, cependant, la communauté internationale ne manque pas de tirer la sonnette d’alarme par rapport à la nécessité de mettre en place une éthique de l’IA. Ce sujet encore complexe pour les scientifiques et les chercheurs, constitue une garantie pour se prémunir des dangers de cette nouvelle intelligence sur l’homme. Autre question qui se pose : L'intelligence artificielle et les robots vont-ils définitivement détruire l’emploi ? Selon la CNUCED, «l’utilisation de robots menace les emplois aussi bien dans les pays développés que dans les pays émergents, mais comme pour toute nouvelle technologie, cette situation offre des possibilités autant qu’elle présente des risques». C’est ce qu’avait déclaré le secrétaire général de l’organisation, Mukhisa Kituyi, lors du lancement du «Rapport sur le commerce et le développement, 2017 : au-delà de l’austérité − Vers une nouvelle donne mondiale». Mais la CNUCED se veut rassurante en recommandant qu’une politique industrielle numérique soit mise en œuvre pour veiller à ce que la robotique contribue à un développement inclusif et non à l’entraver. Il est donc urgent d’anticiper ces changements et d’agir à travers des stratégies inclusives qui tiennent notamment compte de la nécessité de former des compétences capables de gérer et de développer ce domaine.
Genèse de l’Intelligence artificielle
La première notion d'intelligence artificielle a été abordée en 1950 par le mathématicien Alan Turing. Ce dernier crée alors un test visant à déterminer si une machine peut être considérée comme «consciente». Le test de Turing est toujours utilisé par les scientifiques de nos jours, mais sa pertinence est régulièrement remise en cause.
Il faudra attendre 1956 pour obtenir une définition de l'IA proposée par Marvin Lee Minsky : «La construction de programmes informatiques qui s'adonnent à des tâches qui sont, pour l'instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains, car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l'apprentissage perceptuel, l'organisation de la mémoire et le raisonnement critique.»
L'intelligence artificielle est un vaste domaine qui touche non seulement à l'informatique, mais aussi aux mathématiques, à la neuroscience et même à la philosophie.
L'IA fascine depuis plus d'un demi-siècle les scientifiques, mais aussi les romanciers et cinéastes. Des cyborgs tueurs de «Terminator» aux androïdes de «Blade Runner» en passant par «HAL 9000» de 2001, l'«Odyssée de l'espace», les humains semblent fascinés par la possibilité de répliquer leur comportement et communiquer avec des machines «pensantes».
(Source : http://www.clubic.com).
