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L'investissement a bien remonté la pente

Malgré une demande intérieure au rendez-vous, avec des dépenses de consommation des ménages en hausse et un investissement en nette reprise, la croissance économique a ralenti. Alors qu’elle était de 5,1% au quatrième trimestre 2015, elle est tombée à 0,9% un an plus tard.

L'investissement a bien remonté la pente
Les activités non agricoles se sont améliorées de 2,3% au quatrième trimestre 2016.

La croissance économique a connu un net ralentissement au quatrième trimestre 2016. Elle s’est située à 0,9% contre 5,1% un an auparavant, selon les derniers chiffres du Haut Commissariat au Plan (HCP). Et c’est la demande intérieure qui a le plus contribué à cette croissance, avec 3 points, contre 1,7. Elle s’est appréciée de 2,8% contre 1,5% pour la même période de l’année précédente. Cette demande intérieure a elle-même été boostée par les dépenses de consommation finale des ménages et l’investissement.

«Les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 3,1% au lieu de 2,9%, contribuant pour 1,8 point à la croissance au lieu de 1,7 point en glissement annuel», précise l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi. La consommation finale des administrations publiques a affiché pour sa part une augmentation de 1,1% contre 0,6%, avec une contribution à la croissance de 0,2 point au lieu de 0,1 point. De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a progressé de 3,3% après une baisse de 0,7% en glissement annuel. Sa contribution à la croissance atteint 1 point au lieu d’une contribution négative de 0,2 point un an plus tôt. En revanche, les échanges extérieurs ont dégagé une contribution négative à la croissance économique nationale (-2,1 points, contre +3,4 points en glissement annuel). «Les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 8% durant le 4e trimestre 2016 au lieu de 6,8% l’année passée, alors que les importations ont connu un net accroissement de 11,8% au lieu d’une baisse de 2,4%», précise le HCP.

La croissance enregistrée au quatrième trimestre a aussi été tirée par les activités non agricoles qui ralentissent toutefois. Leur valeur ajoutée a connu une hausse de 2,3% contre 3% en glissement annuel. En revanche, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a dégringolé de 11,2% (+9,7 au quatrième trimestre 2015). En cause, la baisse de 11,8% de l’activité de l’agriculture (+9,6% un an auparavant) et un repli de 5,6% de la pêche (10,7% en 2015). La valeur ajoutée du secteur secondaire, de son côté, a connu un ralentissement : 2,6% contre 4,3% un an auparavant. Cette baisse de régime est due aux industries de transformation (+2,8% contre +5,3% sur un an), à l’électricité et l’eau (+3,4% au lieu de +4,7) et au bâtiment et travaux publics (0,5% au lieu de +3%). Le secteur tertiaire, en revanche, progresse, avec 2,4% après 2,1% sur un an, appuyé par les hôtels et restaurants (+9,6%), les services financiers (+1,9% contre -2,3% sur un an), et les services de l’éducation rendus par l’administration publique générale et sécurité sociale (+1,8%).
Par ailleurs, avec une augmentation de 1,5% des revenus nets reçus du reste du monde et une hausse de 2,5% du produit intérieur brut (PIB) aux prix courants, le revenu national brut disponible s'est amélioré de 2,5% durant le quatrième trimestre 2016, soit un ralentissement comparé à 2015 (5,8%). Compte tenu du net accroissement de l’investissement brut à 33,3% du PIB au lieu de 30,4%, le besoin de financement de l’économie nationale a augmenté, se situant à 6% du PIB durant le quatrième trimestre 2016 après 1,9% une année auparavant. 

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