Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Société

L’ONU pointe du doigt le manque de ressources financières

À l’instar des pays du monde entier, le Maroc célèbre, ce samedi 25 novembre, la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes sur le thème «Ne laisser personne de côté : mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles».

L’ONU pointe du doigt le manque  de ressources financières

La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes est l’occasion de rappeler que ce phénomène constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. 
«Chaque femme et chaque fille ont le droit à une vie sans violence. Pourtant, cette rupture des droits humains se produit de diverses manières dans chaque communauté. En effet, les inégalités entre les sexes persistent dans le monde entier, empêchant les femmes et les filles d'exercer leurs droits fondamentaux et compromettant les perspectives qui s'offrent à elles.

Des efforts plus énergiques devront être faits pour parvenir à l'égalité des sexes et autonomiser les femmes et les filles, notamment sur le plan juridique, afin de lutter contre les discriminations sexistes profondément ancrées, qui sont souvent la conséquence d'attitudes patriarcales et de normes sociales apparentées», a déclaré Antonio Guterres dans un discours prononcé au siège de l'ONU à l'occasion de cette Journée. D’après l’ONU, le manque inquiétant de financements est l’un des principaux obstacles aux efforts déployés pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles de tous horizons. «Les initiatives de prévention et d’élimination de la violence à l’encontre des femmes et des filles manquent cruellement de ressources. Même si des programmes-cadres tels que les Objectifs de développement durable (ODD), qui tendent notamment à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles, sont porteurs d’espoir, ils doivent pouvoir disposer de fonds suffisants pour pouvoir réellement transformer la vie des femmes et des filles», souligne l’ONU. Rappelons qu’à cet égard l'Union européenne et les Nations unies ont lancé, en septembre dernier, l’initiative «Spotlight» d'un montant de 500 millions d'euros pour mettre fin à la violence envers les femmes et les filles. Cette initiative vise à galvaniser les engagements politiques au plus haut niveau et à fournir un soutien ciblé à grande échelle, ainsi qu'à nouer de nouveaux partenariats. Au Maroc, 62,8% des femmes déclarent avoir subi un acte de violence, 48% étaient victimes de violence psychologique, 35% de violence physique et 8% de violence économique. Sur ces violences, 55% se sont produites dans le cadre conjugal, 14% dans le cadre familial et 33% dans les lieux publics. Seuls 3% des femmes déclarent être victimes et ont déposé une plainte. «Malgré les avancées notables accomplies, le taux de prévalence reste préoccupant et la violence à l’encontre des femmes persiste», a souligné Leila Rhioui, représentante de l'ONU-Femmes Maroc à l’occasion de cette Journée, appelant à renfoncer les actions en vue d’assurer aux survivantes des violences un accès équitable à la justice, de mettre fin à l’impunité des auteurs de violence et d'instaurer une politique préventive.                             
 

Campagne internationale

Cette année, la période de 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes sera marquée par la campagne annuelle «Tous Unis» sur le thème «Ne laisser personne de côté : mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles». «Ce thème renforce l’engagement de la campagne en faveur d’un monde exempt de violence pour toutes les femmes et les filles partout dans le monde, tout en soutenant en premier lieu les personnes les plus défavorisées et marginalisées, y compris les réfugiés, les migrants, les minorités, les peuples autochtones et les populations affectées par des conflits et des catastrophes naturelles, entre autres», souligne l’ONU. Comme les années précédentes, la couleur orange est un thème central et unificateur de toutes les activités. Les bâtiments et les monuments seront illuminés et décorés en orange afin d'attirer l’attention de tous sur la question de la violence contre les femmes et les filles. Au Maroc, le coup d’envoi de cette campagne qui se poursuit jusqu’au 20 décembre a été marqué par un grand lâcher de ballons, vendredi, au site historique de Chellah à Rabat. 

 

Lisez nos e-Papers