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L’Unesco lance une campagne pour faire réagir les gouvernements

L’Unesco insiste, une nouvelle fois, sur la responsabilité des gouvernements pour garantir une éducation de qualité pour tous en lançant cette fois une campagne visant les jeunes.

L’Unesco lance une campagne pour faire réagir  les gouvernements

Après avoir mis l’accent sur la responsabilité des gouvernements pour garantir une éducation universelle de qualité dans son rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) publié en octobre dernier, l’Unesco vient de lancer une campagne visant les jeunes intitulée #WhosAccountable (#QuiEstResponsable) pour soutenir l’application du droit des personnes à l’éducation. 
Cette campagne lancée à l’occasion de la Journée des droits de l’Homme (célébrée le 10 décembre) coïncide avec la publication de la version consacrée aux jeunes du Rapport GEM 2017-2018 sur la Reddition de comptes qui démontre le pouvoir des jeunes, capables de contraindre leurs gouvernements à assumer leurs responsabilités en ce qui concerne la garantie d’une éducation équitable de qualité. «Le rôle des jeunes est essentiel pour contraindre les gouvernements à faire face à leurs responsabilités en ce qui concerne l’offre d’une éducation équitable de qualité», souligne Koumbou Boly Barry, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur le droit à l’éducation. «Le Rapport GEM montre que nous pouvons travailler ensemble pour améliorer les systèmes éducatifs et prendre notre part à la réalisation de notre objectif relatif à l’éducation. Rejoignez-nous pour nous aider à exhorter les gouvernements à garantir l’application du droit à l’éducation», ajoute-t-elle. L’Unesco précise que, dans près de la moitié des pays du monde, les citoyens n’ont à l’heure actuelle pas la possibilité de poursuivre leurs gouvernements en justice lorsque ceux-ci ne respectent pas le doit à l’éducation. Pourtant, tous les pays ont ratifié au moins un des traités relatifs aux droits de l’Homme garantissant certains aspects du droit à l’éducation. Ce droit est également garanti par 82% des Constitutions nationales dans le monde. Cependant, seulement 55% des pays autorisent les citoyens à poursuivre leur gouvernement en justice en cas de violation du droit à l’éducation. À ce jour, des actions en justice n’ont été intentées par des citoyens que dans 41% des pays.

Dans les pays où cela est possible, les actions en justice ont entraîné la modification de textes de lois et de politiques injustes. Ainsi, le pouvoir judiciaire a incité la Colombie à mettre en place la gratuité de l’éducation primaire et secondaire. En Argentine, une hausse des dépenses pour l’éducation pré-primaire a été obtenue. En Inde, les tribunaux ont permis l’intégration scolaire des enfants touchés par le VIH/Sida, tandis qu’en Afrique du Sud ils ont contribué à l’amélioration de l’infrastructure scolaire. «Les gouvernements sont responsables du droit à l’éducation. Si les gouvernements ne tiennent pas leurs engagements, nous devrions pouvoir faire valoir notre droit à l’éducation devant la justice. Sans cela, les traités internationaux relatifs aux droits n’ont pas plus de valeur que le papier sur lequel ils sont imprimés», indique Manos Antoninis, directeur du Rapport GEM. Et d’ajouter qu’«au moins trois conditions sont nécessaires pour augmenter les chances d’y parvenir : la sensibilisation du public au droit à l’éducation, le soutien juridique apporté par les organisations de la société civile et les actions menées pour obtenir des protections complémentaires des droits des personnes handicapées et d’autres groupes vulnérables». 

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