Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Monde

Mahmoud Abbas prévient qu'il n'acceptera «aucun plan» de paix américain

Les Palestiniens n'accepteront «aucun plan» de paix proposé par les États-Unis au Proche-Orient après leur reconnaissance d'Al Qods comme capitale d'Israël, a déclaré vendredi à Paris le Président palestinien, Mahmoud Abbas, lors d'une rencontre avec Emmanuel Macron qui, lui, a jugé Washington désormais «marginalisé».

Mahmoud Abbas prévient qu'il n'acceptera  «aucun plan» de paix américain
Le Président français, Emmanuel Macron, et son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, lors d'une conférence de presse à l'issue de leur rencontre à l'Élysée, le 22 décembre 2017 à Paris. Ph. DR

«Nous n'accepterons aucun plan de la part des États-Unis», a déclaré le Président palestinien, Mahmoud Abbas, à l'issue d'un entretien avec le Chef de l'État français, Emmanuel Macron, et au lendemain d'une condamnation assez large par l'Assemblée générale de l'ONU de la décision du Président américain, Donald Trump, du 6 décembre reconnaissant Al Qods comme capitale d'Israël. «Les États-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes», a ajouté le Président palestinien, qui a refusé de rencontrer le vice-président américain, Mike Pence, lors de son prochain voyage au Proche-Orient, et alors que les États-Unis préparent un plan de paix pour la région devant être dévoilé aux alentours du printemps 2018. Sur les 193 pays membres de l'ONU, 128 ont voté en faveur de cette résolution non contraignante, dont de nombreux alliés de Washington comme la France et le Royaume-Uni. 
Pour le Président français, les États-Unis sont désormais «marginalisés» dans ce dossier, mais il n'a pas pour autant dit que la France allait se précipiter pour endosser un rôle moteur dans cette crise qui empoisonne les relations internationales depuis des décennies. Et ce, alors que M. Abbas appelle de ses vœux une implication française. «M. le Président, nous vous faisons confiance, nous vous respectons, nous apprécions vos paroles, nous attendons beaucoup, beaucoup de vous, nous espérons continuer à bien travailler ensemble», a déclaré M. Abbas. Affirmant que la diplomatie française faisait preuve d'un «esprit de méthode», le Président Macron a écarté toute reconnaissance unilatérale par la France d'un État 
palestinien. 

Emmanuel Macron, qui se rendra en Israël et dans les territoires palestiniens en 2018, a rappelé la position française estimant qu'il «n'y a pas d'alternative à la solution des deux États et pas de solution sans accord entre les parties sur Al Qods». Revenant sur la position des États-Unis qui avaient menacé de «noter les noms» des pays qui voteraient la condamnation et de revoir leur contribution financière aux Nations unies, M. Abbas a jugé qu'«on ne peut pas imposer au monde des positions en utilisant l'argent». La décision de Washington sur Al Qods et le vote onusien sont de sérieux vents contraires pour la diplomatie américaine qui va désormais devoir laisser passer l'orage avant de tenter de reprendre la main, notamment avec le plan de paix préparé en grand secret par le gendre et proche conseiller de M. Trump, Jared Kushner. 

Lisez nos e-Papers