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Une marche de voitures vers Rabat pour dénoncer «la panne» du dialogue social

«Une marche de voitures vers Rabat». C’est la forme de protestation choisie par la Confédération démocratique du travail et annoncée, mardi dernier, lors d’une conférence de presse à Casablanca. Le syndicat entend manifester ainsi pour dénoncer la panne du dialogue social et protester contre l’élaboration de lois jugées impopulaires.

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La Confédération démocratique du travail (CDT) revient à la charge pour dénoncer la panne du dialogue social. Elle vient d’annoncer lors d’une conférence de presse tenue, mardi dernier à Casablanca (en l’absence du secrétaire général du syndicat, Noubir Amaoui), une action «inédite» pour exprimer son insatisfaction vis-à-vis de la relation avec les partenaires sociaux, à savoir les pouvoirs publics et le patronat. En effet, le syndicat organise une caravane de voitures qui devrait démarrer, le 10 décembre, à partir des différentes régions du Royaume en direction de la capitale, a déclaré Allal Benlarbi, membre du bureau exécutif de la CDT. Le choix de cette date n’est pas fortuit puisqu’il coïncide avec la célébration de la Journée universelle des droits de l’Homme. Quelles sont donc les raisons qui ont poussé cette centrale syndicale – considérée comme la deuxième force syndicale – à monter au créneau de cette manière ? Le bureau exécutif de la CDT met en avant six principales raisons. Il s’agit, tout d’abord, de la panne du dialogue social. À ce niveau, la CDT estime que le dialogue prôné par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, n’a pas permis de faire ressortir des indices favorables à la relance du dialogue social, souligne la centrale syndicale dans la déclaration lue au nom de son bureau exécutif à l’occasion de cette conférence de presse.
«L’absence du dialogue social, les décisions prises unilatéralement et l’imposition d’une seule opinion qui est contraire à ce que croit le mouvement syndical et la classe ouvrière conduisent à la tension, à la violence et à des manifestations sous toutes les formes», lit-on dans la déclaration distribuée lors de la conférence de presse. En plus de cela, la CDT dénonce l’atteinte aux libertés syndicales et aux acquis sociaux. Elle regrette également le non-respect par le gouvernement des engagements précédents contractés lors du round du dialogue du 26 avril 2011.

Sur un autre registre, la CDT en veut également au patronat qui recourt au licenciement des salariés sur la base du principe de la flexibilité. Elle lui en veut aussi pour sa position appelant à revisiter le Code du travail et à élaborer une loi sur les syndicats et une loi réglementant le droit de grève. Le syndicat conteste également ce qu’il qualifie d’atteinte au service public et son abandon, en privatisant des secteurs sociaux et tout particulièrement les secteurs de l’enseignement et de la santé.
En dernier lieu, la CDT explique l’appel à cette manifestation, durant laquelle seront utilisés des véhicules, par le manque d'intérêt des pouvoirs publics pour la prise en compte du cahier revendicatif de la classe ouvrière. Un cahier qui appelle, entre autres, à augmenter les salaires et à renoncer aux nouveautés apportées par la réforme «unilatérale» de la retraite. Par ailleurs, à l’heure où nous mettions sous presse, aucune réaction n’a été enregistrée de la part du gouvernement et des départements concernés directement par le dialogue social. 

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