Le Maroc et la Convention des Nations unies inaugurent une nouvelle unité régionale à Rabat

«Le problème de la dégradation des terres dans les régions arides n'a pas cessé de s'aggraver au cours des vingt dernières années. La Convention (des Nations unies) propose une manière entièrement nouvelle de gérer les écosystèmes arides et, ce qui n'est pas moins important, les flux d'aide au développement», indique la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Afin de mettre en œuvre l'approche régionale de lutte contre la désertification en Afrique, le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, et la secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification pour l'Afrique, Monique Barbut, ont inauguré à Rabat le nouveau siège de l'Unité de coordination. Cette unité aura pour principale mission la promotion et le renforcement de la coopération régionale afin d’accélérer la mise en œuvre des programmes de lutte contre la désertification et la gestion durable des terres au niveau du continent africain, connu par sa vulnérabilité très marquée.

Au Maroc, dont 93% du territoire se trouvent dans les étages bioclimatiques arides et semi-arides, le phénomène de la désertification est accentué par la «dégradation continue du couvert végétal constamment sollicité pour la satisfaction des besoins des populations en terres de culture, en bois et en ressources fourragères pour le cheptel», indique le Haut Commissariat aux eaux et forêts de la lutte contre la désertification. À cela s'ajoute l’érosion hydrique qui fait perdre annuellement 2.000 tonnes de terre au Km◊ dans les versants du Rif, entre 1.000 et 2.000 tonnes dans le pré-Rif, entre 500 et 1.000 Tonnes dans les Moyen et Haut Atlas et moins de 500 tonnes dans les autres régions du pays. Le problème de la salinisation et de la remontée de la nappe, poursuit le Haut Commissariat aux eaux et forêts, touche presque tous les grands périmètres irrigués : une superficie de 37.000 hectares sur 414.000 étudiés est concernée par la salinisation ou l’alcalinisation». Avec la nouvelle structure onusienne basée au Maroc, la Convention des Nations unies en compte désormais cinq.