Le Maroc peine toujours à satisfaire la demande

Le Maroc a célébré, hier 5 décembre, la Journée nationale de don de sang. Cette Journée est l’occasion de remercier les donneurs de sang de leur geste salvateur qu’ils font. C’est également l’occasion de rappeler le rôle que chacun peut jouer pour aider les autres en donnant son sang et l’importance de donner régulièrement afin que les réserves soient suffisantes pour combler tous les besoins en cas de situations 
urgentes.
Cette année, le Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH) a célébré la journée nationale de don de sang sur le thème «Le don de sang est la responsabilité de la société». «Nous avons choisi ce slogan fort cette année afin de toucher un maximum de personnes et sensibiliser un grand nombre de donneurs, espérant que cela va aider à régler le problème de déséquilibre entre l’offre et la demande. La matière première, qui est le sang, se trouve chez le citoyen. C’est lui qu’il faut sensibiliser que ce soit à travers les messages du ministère de la Santé, des médias, des messages religieux, à travers des personnalités publiques…», affirme Mohamed Benajiba, directeur 
du CNTSH. 
Le Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie redouble d’efforts afin de disposer d’un stock suffisant et permanent de l’ensemble des dérivés sanguins et multiplier le nombre de dons qui a atteint au cours de cette année quelque 260.276 à fin octobre contre 259.084 dons pour la même période en 2016. Malheureusement, malgré tous les efforts fournis en matière de sensibilisation pour la promotion de la culture de don de sang, l’offre a toujours du mal à répondre aux besoins qui ne cessent d’augmenter. En effet, le Maroc n’arrive même pas à atteindre le taux minimum de 1% de donneurs de sang pour la totalité de la population du pays tel que fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Le taux actuel des donneurs au Maroc est de 0,76%. Le constat essentiel qu’on peut faire actuellement est que malgré l’amélioration des indicateurs de don de sang, il est toujours difficile aux différentes structures de transfusion sanguine de satisfaire les besoins en sang, qui ne cesse d’augmenter avec une allure incroyable», déplore Benajiba.