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Le Maroc présente sa politique lors de la troisième session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement

C'est lors de la troisième session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement, en décembre à Nairobi au Kenya, que le Maroc a présenté sa politique environnementale et de lutte contre la pollution axée sur la Stratégie nationale de développement durable et la revalorisation des déchets ménagers et industriels.

Le Maroc présente sa politique lors de la troisième session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement

L'Assemblée des Nations unies sur l'environnement, l'organe décisionnel sur les questions environnementales, s’est réunie à Nairobi (Kenya) du 4 au 6 décembre 2017 et avait pour principal thème la lutte contre la pollution. Nezha El Ouafi, secrétaire d’État au Développement durable, a présenté la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) qui vise la transition vers une économie verte et inclusive au Maroc d’ici 2030. Actuellement, une étude, réalisée en 2014 par le secrétariat au Développement durable et la Banque mondiale, estime à 3,5% du Produit intérieur brut les pertes financières dues à la dégradation de l'environnement, soit 32,5 milliards de dirhams par an. «Les dégâts causés par les émissions de gaz à effet de serre à l’environnement global sont estimés à 1,62% du PIB», nous apprend cette étude. Selon cette dernière, la pollution de l'eau (1,26% du PIB), de l’air (1,05%), des sols (0,54%) et les déchets (0,4%) constituent les principales sources de pollution.

En revanche, «les dégâts induits par la dégradation des zones côtières sont largement sous-estimés, étant donné que plusieurs facteurs polluants sont compris dans d’autres composantes», estime l'étude. Le faible coût de la déforestation et des incendies de forêt (0,004%) témoigne des efforts déployés par le gouvernement en vue de protéger les forêts. Lors de cette session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement, Nezha El Ouafi a également évoqué la stratégie de revalorisation des 5,3 millions de tonnes de déchets ménagers, auxquelles s'ajoutent 1,5 million de tonnes générées annuellement par le secteur industriel. La secrétaire d’État au Développement durable a rappelé que le Programme national s'est fixé pour objectif la valorisation de 30% des déchets d'ici 2020. Nezha El Ouafi, a indiqué que l'une des solutions prônées par le Royaume dans la lutte contre la pollution réside dans la revalorisation des déchets générés par le secteur industriel, mais aussi ceux produits par la consommation des ménages. «Le Maroc a clairement annoncé sa volonté de développer le recyclage dans le respect de la dimension sociale et environnementale. Il a défini un objectif stratégique de valoriser 20% des déchets générés à l’horizon 2020», est-il noté dans la présentation du Plan de «Valorisation et gestion durable des déchets au Maroc, développement des filières» du secrétariat d’État au Développement durable.

À Nairobi, Mme El Ouafi a souligné que le Programme national de gestion et de valorisation des déchets permettra de générer entre 50.000 et 70.000 emplois durant les cinq prochaines années. Elle a illustré ses propos en évoquant la filière des batteries usagées dont la «récupération et la valorisation» relève principalement du «secteur de l’informel, dont les pratiques de manipulation et de brulage sont à l’origine d’un véritable problème de santé publique générant une économie souterraine importante et, par conséquent, un manque à gagner estimé à environ 60 millions de dirhams», précise le Programme national des filières de revalorisation. En plus de la filière des batteries, le Programme national touche également les huiles usagées, les papiers cartons, les pneumatiques, les plastiques agricoles et les équipements électriques et électroniques. 

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