«Le Milliard» au Festival international du film transsaharien

Le long métrage «Le Milliad» de Mohamed Raid El Meftahi poursuit son bonhomme de chemin en se projetant dans divers événements cinématographiques. Le dernier en date fut le Festival international du film transsaharien dans sa quatorzième édition. Et ce, dans le cadre du panorama du cinéma marocain.

Il faut dire que, depuis sa sortie nationale dans les salles de cinéma, le 26 juin par la société de distribution «Younes Films», ce long métrage ne rate aucune occasion pour offrir au public une histoire, dans un moule comique, pleine de messages et à travers laquelle la pauvreté et l’hypocrisie sociale démontrent combien l’argent peut changer les comportements de certaines personnes vis-à-vis d’autres. «Quand j’ai lu le scénario de Toufiq Hommani, j’ai beaucoup apprécié la profondeur des messages que le scénariste estime faire passer. Et ce, à travers le quotidien que nous vivons et où les principes et les valeurs sont devenus absents. Donc, j’ai voulu transmettre tout cela par le biais d’une comédie pour que ce soit plus assimilable par tous les publics. Ainsi, le message a plus d’impact sur le spectateur, même si au départ le public ne fait que rire. Le défi était, aussi, de raconter une histoire dans le lieu choisi par le scénariste, la campagne de Aïn Blal dans la région de Settat où les conditions d’accès sont assez difficiles», souligne le jeune réalisateur Mohamed Raid El Meftahi.

Rappelons que ce film, sélectionné pour la compétition officielle du 18e Festival national du film de Tanger, nous fait découvrir, sous forme d’une comédie, la vie de misère de Ali Ould Sfia. Ce jeune indigent rejeté par les habitants de son village. Mais, il se trouve qu’après une visite éclair d’une commission chargée de l’exécution d’un programme de lutte contre la pauvreté, une information a circulé, selon laquelle cette même commission va octroyer une somme d’argent conséquente à Ali. Suite à un rassemblement des habitants autour de cette nouvelle, ils se sont mis dans la tête qu’ils vont bénéficier de ce don qu’ils ont estimé à un milliard. Ce qui les oblige à changer de comportement envers Ali, devenu, après cette annonce, le bien-aimé de tout le douar. Ainsi, les événements du scénario se sont succédé en compagnie des acteurs ayant campé les rôles dans l’histoire du film, notamment Hasna Moumni, Mohamed Ater, Abdellah Chicha, Sandya Tajdine, Zhour Slimani et, bien sûr, Rabai Kati qui a campé le premier rôle du film. Ce dernier, ayant joué avec brio le personnage de Ali, s’est déjà vu attribuer le Prix du meilleur acteur au Festival Ciné-Plage de Harhoura 2017, ainsi que le Prix spécial au Festival d’Assa du cinéma du Sahara. «Comme vous le savez, pour un premier long métrage, le casting est en rapport avec le budget que nous avons entre les mains. Sachant que ce film est une auto-production par Nadacom Design de Abdesslam Meftahi qui s'est engagé avec moi dans l'aventure pour produire “Le Milliard” avec ses propres moyens. Donc, le choix des acteurs a été fait dans ce sens, avec des personnes qui ont cru en ce projet et n’ont pas été très exigeantes. Pour Rabai Kati, c’était une vraie coïncidence, parce qu’on l’avait rencontré par hasard et on lui a proposé le scénario. Il se trouve qu’il a été séduit par le personnage de Ali. Un rôle qui sortait un peu de tout ce qu’il a fait dans son parcours. Et je me réjouis que 90% des rôles aient été à la hauteur et constituaient un bon casting» , renchérit Mohamed Raid El Meftahi. Une belle expérience qui encourage ce jeune réalisateur à aller de l’avant dans l’univers de l’image.