Le ministre de l’Emploi tâte le pouls des syndicats en perspective du prochain round

C’est parti pour un nouveau round du dialogue social entre le gouvernement et ses partenaires sociaux. Cette fois, c’est le ministre de l'Emploi et de l'insertion professionnelle, Mohamed Yatim, qui a été chargé par le Chef de gouvernement de rencontrer les centrales syndicales les plus représentatives afin de préparer la prochaine réunion officielle. Se déroulant en présence des représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ces rencontres, qui démarrent aujourd’hui, auront lieu sous forme d’entretiens individuels avec les secrétaires généraux des syndicats, confirme une source proche du dossier. Ainsi, l’ancien syndicaliste devenu ministre de l’Emploi recevra aujourd’hui les représentants de la CGEM, ceux de l’Union marocaine du travail (UMT) et ceux de la Confédération démocratique du travail (CDT). Quant aux représentants de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et ceux de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), ils seront reçus dans la journée du mercredi afin de sceller un accord sur les points à mettre dans l’ordre du jour, mais également pour fixer la date de la prochaine rencontre avec le Chef du gouvernement, la deuxième après celle ayant marqué la reprise du dialogue le 9 octobre dernier.
Infructueux durant plusieurs mois, le dialogue social avait fini par être mis en arrêt durant les deux dernières années du mandat du dernier gouvernement. Les syndicats reprochaient au Chef de l’Exécutif sortant, Abdelilah Benkirane, de prendre ses décisions de façon unilatérale, chose que l’actuel Chef du gouvernement veut éviter en adoptant une approche concertée. Il a insisté, dans ce sens, en effet sur l’impératif d’adopter une action collective, d’édifier une relation basée sur l’entente entre les différentes parties et de se mettre d’accord sur les engagements pouvant être réalisés.
Dans son allocution devant les secrétaires généraux des centrales syndicales en octobre, M. El Othmani avait assuré que «le gouvernement est engagé à institutionnaliser le dialogue social comme étant un principe, une méthodologie et un moyen de coopération commune entre les différentes parties». 
Soulignant que le dialogue social est un mécanisme fondamental et indispensable pour développer la coopération entre les différents partenaires économiques et sociaux, M. El Othmani avait affirmé qu’il s’agit «de la voie pour réaliser la paix sociale».