Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Misez sur la psychologie dans les programmes de formation !

Selon une nouvelle étude de la Banque mondiale menée en Afrique de l’Ouest, les formations en entrepreneuriat axées sur les compétences psychologiques fonctionnent mieux que les formations commerciales classiques. Les premières aident à développer des comportementaux proactifs chez les entrepreneurs, comme le sens de l’initiative et l’innovation.

Misez sur la psychologie dans  les programmes de formation !
L'étude plaide pour introduire à terme davantage de psychologie dans les programmes de formation destinés aux petits entrepreneurs.

Les formations en entrepreneuriat axées sur les compétences psychologiques (développement personnel) fonctionnent mieux que les formations commerciales classiques. Les premières entraînant une hausse des bénéfices de 30%, contre 11% pour les secondes. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de la Banque mondiale menée auprès de micro-entrepreneurs d’Afrique de l’Ouest.

Cette étude, publiée le 22 septembre dans la revue «Science», a été menée conjointement avec la National University of Singapore Business School et l’Université Leuphana (Allemagne). «La formation axée sur la psychologie vise à développer des comportementaux proactifs chez les entrepreneurs, comme le sens de l’initiative, l’innovation, l’identification et l’exploitation de nouvelles opportunités, la fixation d’objectifs, les mécanismes de planification et de rétroaction ou encore la capacité à surmonter les obstacles», souligne dans un communiqué Michael Frese, professeur à la National University of Singapore Business School et à l’université Leuphana, co-auteur du rapport à l’origine de cette approche alternative de la formation basée sur l’initiative personnelle.

Selon l’Institution de Bretton Woods, l’étude apporte «un éclairage nouveau sur un vieux débat : les compétences entrepreneuriales sont-elles innées ou acquises ?». Elle démontre que les formations s’attachant à développer l’esprit d’initiative parviennent à inculquer des qualités entrepreneuriales considérées jusqu’ici comme «naturelles». «Les formations entrepreneuriales classiques portent essentiellement sur la comptabilité, le marketing et d’autres compétences commerciales de base. Elles sont largement utilisées à travers le monde ; or, un certain nombre d’études montrent qu’elles n’ont pas de véritable impact», estime David McKenzie, économiste principal au sein du Groupe de recherche sur le développement de la Banque mondiale et co-auteur du rapport. «Il est donc important de rechercher des solutions alternatives plus efficaces», indique-t-il. La formation a été particulièrement efficace pour les entreprises détenues par des femmes, qui ne tiraient en général guère profit des formations classiques, selon Markus Goldstein, également co-auteur de l’étude. «Les bénéfices des femmes formées à l’initiative personnelle ont augmenté de 40%, contre 5% pour les entrepreneures formées de manière plus classique», soutient Markus Goldstein, responsable du Laboratoire d’innovation de la Banque mondiale sur le genre et l’égalité des sexes en Afrique.
Globalement, résume la Banque Mondiale, les conclusions de ce travail plaident pour introduire à terme davantage de psychologie dans les programmes de formation destinés aux petits entrepreneurs d’Afrique de l’Ouest et d’ailleurs, et soulignent que pour réussir, il est tout aussi important d’acquérir un esprit entrepreneurial que les compétences techniques classiques. 

Lisez nos e-Papers