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Monnaies virtuelles et Fintech, nouveaux défis des régulateurs

Les évolutions technologiques ne cessent de bouleverser les services financiers à travers le monde. Bien que porteuses de richesse, ces évolutions comportent également des risques que les régulateurs, en particulier africains, doivent anticiper et maitriser. Le Symposium régional sur la stabilité financière, organisé hier à Rabat, était l’occasion de les passer en revue.

«Les régulateurs et établissements financiers africains doivent s’adapter pour faire face à l’émergence de nouveaux risques». C’est en substance le message clé adressé à l’assistance par Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib (BAM) lors de son discours d’inauguration du Symposium régional sur la stabilité financière, organisé par la Banque centrale hier à Rabat. Parmi ces nouveaux risques, ceux liés à l’impact du numérique, de la digitalisation des services financiers et de l’informatique : Crowdfunding, Mobile banking ou encore les monnaies virtuelles (Blockchain) telles que le Bitcoin. «Cette monnaie virtuelle devrait d’ailleurs garder l’attention des régulateurs», a souligné Cihan Aktas, membre du Secrétariat du Conseil de stabilité financière (FSB), un groupement économique international créé lors de la réunion du G20 à Londres en avril 2009. Car plusieurs risques opérationnels accompagnent son utilisation. Parmi eux, l’absence de protection du consommateur et de protection règlementaire pour couvrir les pertes en cas de défaillance des plateformes d’échange. Sur ce point, la Banque centrale a pris le devant, en mettant en garde, fin novembre, le public contre l’utilisation du Bitcoin comme moyen de paiement (www.lematin.ma). 
Les Fintech, startups utilisant la technologie pour repenser les services financiers et bancaires, étaient également au cœur des débats lors de cette rencontre. Car si leur potentiel de création de richesse est réel, le risque qu’elles créent et maintiennent des bulles spéculatives est tout aussi présent. Le FSB recommande à ce propos aux régulateurs de concentrer leur attention sur une série de 10 points, dont «surveiller les risques macrofinanciers qui pourraient apparaître à mesure que les activités de FinTech augmentent». Ainsi, ces évolutions technologiques imposent aux régulateurs de nouveaux défis réglementaires et de supervision. 

Un sujet débattu également lors de cette journée organisée en coordination avec la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). Des experts internationaux du Conseil de stabilité financière, de la Banque mondiale et de l'Association internationale des contrôleurs d'assurance étaient également de la partie. «Plus de 160 hauts responsables relevant de Banques centrales, d’autorités financières africaines ainsi que des groupements professionnels du secteur financier marocain y ont assisté. 

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