La réforme du régime de change en passe d’entrer en vigueur au Maroc bénéficie d’une communication intense. Pas seulement au Maroc, mais également dans d’autres pays. Ce passage progressif d’un mode de cotation fixe à un régime de change flexible qui doit démarrer au début de ce second semestre a fait l’objet, jeudi, d’une conférence à Madrid, à l’initiative de BMCE EuroServices, filiale du groupe BMCE Bank.
Cette rencontre a connu la présence notamment d’acteurs financiers et économiques et de membres de la communauté marocaine établie en Espagne, rapporte la MAP. Elle a été animée par Younes Issami, de la Direction des opérations monétaires et des changes à Bank Al-Maghrib qui a rappelé que le Maroc a planifié volontairement, du début à la fin, la réforme du régime de change qu’il veut mettre en place, en faisant le choix de l’opérer de manière graduelle et ordonnée pour permettre à l’ensemble des acteurs concernés d’être préparé.
Le conférencier a relevé que le Royaume possède les fondamentaux nécessaires pour aborder une telle réforme et assure que celle-ci n’entraînera en aucun cas une dévaluation du dirham. Il a, par ailleurs, fait savoir que le processus de transition sera flexible et devrait s’adapter en fonction de l’évolution du marché, ajoutant qu’il impliquera un changement du mode de conduite de la politique monétaire en adoptant le ciblage d’inflation. Il a également indiqué que les banques seront désormais incitées à constituer leurs propres réserves de change afin de pouvoir subvenir aux besoins de leur clientèle et ceux du marché interbancaire.
