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«Pour avoir la paix dans toute la zone du Sahel, il faut en finir avec les conflits entre les pays limitrophes, dont celui autour du Sahara marocain»

Grâce à sa thématique spéciale, la troisième édition du Festival du film documentaire sur la culture, l’histoire et l’espace sahraoui hassani a été une occasion pour voir un ensemble de documentaires très diversifiés, dont certains ont apporté beaucoup d’éclairage sur la question du Sahara marocain.

«Pour avoir la paix dans toute la zone du Sahel, il faut en finir avec les conflits entre les pays limitrophes, dont celui autour du Sahara marocain»
Certains documentaires ont apporté beaucoup d’éclairage autour de la question du Sahara marocain.

Le film de Hassan El Bouharrouti «Sahel et Sahara, connexions : trafic, drogue et terrorisme». Un documentaire qui évoque, preuves à l’appui, le terrorisme mené par les groupes armés dans la région du Sahel et du Sahara. Ce terrorisme aux nationalités multiples s’est développé de manière vertigineuse, aux côtés du crime organisé, du trafic, du commerce de la drogue et des êtres humains. Dans ce même contexte, le documentaire a pris comme exemple vivant celui de l’Italienne Maria Sandra Mariani qui a été prise en otage par le polisario au sud de l’Algérie, puis vendue à Al Qaïda au pays du Maghreb islamique (AQMI). C’est le cas des bandes de trafiquants qui créent beaucoup de problèmes dans les zones non contrôlées, comme celle du Sahel, à travers les pays par où transitent les armes, où ont lieu des prises d’otages ou encore le calvaire des camps de Tindouf, zone dangereuse et théâtre de multiples enlèvements. Ces zones fragiles, menacées et non sécurisées connaissent toutes sortes de dérapages et les jeunes y ont perdu tout espoir en l’avenir. Ce film documentaire, projeté pour la première fois au Maroc, reflète toute cette réalité amère que toute la communauté internationale espère voir un jour dépassée après le règlement du conflit du Sahara, ce qui permettra une paix durable dans toute la zone du Sahel. 


Questions à Hassan El Bouharrouti, réalisateur de films documentaires

«Mon film est un message pour tous ceux qui ferment les yeux sur les exactions du polisario»

Pensez-vous avoir apporté de nouvelles informations avec votre film ?
Je l'espère, parce que c’est plus un travail de recherche très profonde. C’est très difficile de faire ce genre de documentaire et de montrer des vérités avec des arguments et des preuves. J’ai trouvé que la majorité de la population qui habite dans les camps de Tindouf, depuis plus de quarante ans, fait du trafic de drogue, des armes, de la contrebande de toute sorte, de la prise d’otages et travaillent avec des organisations terroristes, vu qu’il n’y a pas d’autres horizons. Ce n’est pas moi qui dis cela. Ce sont des étrangers qui le disent. Je n’ai fait que rassembler les témoignages avec des preuves à l’appui.

Est-ce que le travail que vous avez fait a été difficile ?
Effectivement, c’était un travail de Titan. Mais j’en suis satisfait, car j’ai pu contacter des experts qui ont bien coopéré et ont été très convaincants, montrant que la problématique de tout le Sahel réside dans le fait que certains pays n’ont pas réglé leurs problèmes de frontières avec leurs voisins. C’est ce qui encourage ces organisations à circuler librement dans cette zone et à profiter de ces conflits entre les pays limitrophes. Donc, le polisario gagne de cette situation et souhaite qu’elle ne se règle pas. C’est rentable pour eux sur tous les plans : sur le plan politique, ils existent, sur le plan médiatique et économique aussi. Donc, mon film est un message pour les autres pays de la communauté étrangère pour faire attention à ce qui se passe dans cette zone et qui peut avoir de lourdes conséquences dans le futur.

Pourquoi cet engouement pour le documentaire sur le Sahara ?
C’est mon quatrième documentaire sur le Sahara. Comme j’ai travaillé au sein de la Commission européenne, je me suis intéressé à ce sujet et j’ai entrepris beaucoup de recherches très approfondies pour voir clair dans ce problème très complexe. Puis j’ai essayé de faire découvrir mes recherches à tous les Marocains qui s’intéressent à cette cause nationale pour qu’ils puissent mieux la défendre. Et aussi pour que les pays qui soutiennent le polisario aient un autre son de cloche.

Quel sera votre prochain projet de documentaire ?
Je suis en train de préparer un autre documentaire sur les relations Maroc-Afrique. J’espère terminer mon travail en avril ou mai prochain pour le projeter dans les pays qui sont hostiles au Maroc dans l’affaire du Sahara.

DNES à Laâyoune - Ouafaâ Bennani

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