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Le Parlement marocain condamne fermement la décision de l'administration américaine de transférer l'ambassade américaine à Al-Qods

Le Parlement marocain a exprimé, lundi, sa ferme condamnation de la décision de l'administration américaine de transférer l'ambassade américaine à Al-Qods, estimant que cette décision porte atteinte à la légitimité internationale et complique la situation dans la région.

Le Parlement marocain condamne fermement la décision de l'administration américaine de transférer l'ambassade américaine à Al-Qods
Les groupes parlementaires des deux Chambres ont souligné qu'Al-Qods a été et restera à jamais la capitale de la Palestine. Ph. MAP

Les deux Chambres du Parlement ont souligné lors d'une séance commune marquée par la présence du Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, de plusieurs ministres et de l'ambassadeur de Palestine à Rabat, Jamal Choubk, la gravité de cette décision qui porte atteinte aux efforts internationaux œuvrant en faveur de la paix, exprimant leur refus total de la politique de judaïsation d'Al-Qods. Ils ont ainsi salué les efforts déployés par S.M. le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, pour empêcher la prise de cette décision depuis que l'administration américaine a exprimé son intention de transférer son ambassade à Al-Qods, renouvelant leur soutien indéfectible et leur solidarité inconditionnelle au peuple palestinien dans sa lutte pour établir son État indépendant avec comme capitale Al-Qods Al-Charif.
À cette occasion, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a indiqué qu'il ne s'agit pas d'une décision diplomatique souveraine des États-Unis, mais d'une décision qui touche la question palestinienne, les droits du peuple palestinien et les droits religieux et les sacralités des musulmans et chrétiens à Al-Qods.
Cette décision, qui intervient suite au 100e anniversaire de la déclaration de Balfour et à la célébration de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien démontre que l'administration américaine ne prend pas au sérieux les résolutions des Nations unies, le droit international et la légitimité internationale, a-t-il relevé, notant que cette décision n'a aucune légitimité ou crédibilité et encourage les responsables israéliens à transgresser les lois. Cette décision tue tout espoir de paix dans la région du Moyen-Orient et montre que les États-Unis ne sont pas qualifiés pour jouer le rôle du protecteur de paix, a-t-il estimé, précisant que cette décision fait des États-Unis un ennemi et non pas un arbitre dans les négociations de paix entre la Palestine et Israël.
M. El Malki a également fait savoir que le Parlement marocain abritera, ce jeudi, un sommet des présidents des Parlements arabes pour examiner les évolutions inquiétantes de cette décision portant atteinte à Al-Qods et aux droits constants du peuple palestinien ami.
De son côté, le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, a passé en revue les positions de certains États vis-à-vis de l'occupation d'Al-Qods depuis 1967 mettant en exergue le statut particulier de la ville et les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies et du Conseil de sécurité qui appellent à annuler les mesures prises par Israël pour changer la situation à Al-Qods.
Il a de même rappelé le message adressé par S.M. le Roi Mohammed VI au Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, dans lequel le Souverain a souligné que «Toute atteinte au statut juridique et historique reconnu d'Al-Qods risque de renvoyer la question dans l’imbroglio des conflits religieux et confessionnels, et entamer les efforts internationaux visant à créer les conditions propices à la relance des pourparlers de paix. Elle risque également d’attiser la tension, hypothéquer les chances de paix et accentuer la violence et 
l’extrémisme».
Il a aussi salué l'engagement du peuple marocain à travers l'organisation d'une marche de solidarité avec le peuple palestinien en protestation contre la décision du Président américain Donald Trump de reconnaître Al-Qods comme capitale d’Israël, relevant que le Maroc n’épargnera aucun effort pour la défense de cette question vitale et refuse absolument toute atteinte au statut de cette ville.
Pour leur part, les groupes parlementaires des deux Chambres ont souligné qu'Al-Qods a été et restera à jamais la capitale de la Palestine, notant que la question palestinienne constitue pour les Marocains une cause nationale qui n'accepte que la résolution équitable sans alignement. Ils ont ainsi demandé à ce que l'une des salles de la Chambre des représentants porte le nom d'«Al-Qods», tout en mettant en avant les réalisations de l'Agence Bayt Mal Al-Qods.

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