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Le PIB monte de 3,8%, l'investissement recule de 5,3%

L’économie nationale a affiché une croissance de 3,8% au troisième trimestre 2017. Sur un an, elle revient de loin (1,3%), portée particulièrement par l’important rebondissement de l’activité agricole. Les activités non agricoles ont été, toutefois, eux aussi au rendez-vous de la croissance. Seul bémol, l’investissement ne reprend toujours pas, reculant de 5,3% au lieu d’une hausse de 18,1% un an plus tôt.

Le PIB monte de 3,8%, l'investissement recule de 5,3%
La reprise des activités non agricoles est portée surtout par le secteur secondaire et plus particulièrement les industries d’extraction.

L'économie marocaine reste fortement dépendante du niveau pluviométrique. Elle l'a encore montré cette année, mais elle a toutefois bénéficié d’une contribution des activités non agricoles, notamment du secteur secondaire, partiellement plus importante que lors de l’année précédente. Ainsi, la croissance économique nationale, qui s’est située à 3,8% au troisième trimestre 2017, au lieu de 1,3% au cours de la même période de 2016, est soutenue particulièrement par «l’important rebondissement de l’activité agricole», selon le dernier arrêté des comptes nationaux qui vient d’être publié par le Haut Commissariat au plan (HCP). La valeur ajoutée de l’activité de l’agriculture s’étant accrue de 14,5% au lieu d’un repli de 13,6% un an plus tôt.Cependant, la valeur ajoutée des activités non agricoles a affiché un rythme de croissance non négligeable, soit 2,7%, au lieu de 2,3% un an plus tôt. Cette évolution positive émane notamment du secteur secondaire, dont la valeur ajoutée s’est nettement accélérée par rapport à l’année dernière, enregistrant un accroissement de 2,7% au lieu de 0,8% le même trimestre de 2016.

Cette reprise est portée surtout par des industries d’extraction qui ont réalisé un bond de 17,8% au lieu d’une baisse de 1,6%. Les industries de transformation ont été également en hausse, mais avec un rythme plus modéré (1,6% au lieu de 0,4%). Par contre, l’activité a été marquée par le ralentissement dans l’électricité et eau (1% au lieu de 5%) et le BTP (0,9% contre 1,2%). Un ralentissement a été également observé dans le secteur tertiaire, dont la valeur ajoutée n’a crû que de 2,6%, contre 3,1% le même trimestre de 2016. Cette croissance a été tirée vers le bas notamment par les services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (-1,8% au lieu de +2,4%) et des activités des postes et télécommunications (+2,1% au lieu de +4,8%). Par contre, les autres composantes du secteur ont connu des hausses, notamment les hôtels et restaurants (8,1% au lieu de 7,7%), les transports (5,7% au lieu de 3,8%), les services rendus aux ménages et aux entreprises (4,3%, au lieu de 4,1%), le commerce (3,4% au lieu de 3%), les services financiers et assurances (2,6% au lieu de 1,6%), les services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale (1,2% au lieu de 1,3%). Par ailleurs, relève le HCP, la croissance de l’économie nationale a été tirée au 3e trimestre 2017 par la consommation finale des ménages et la demande extérieure. Ainsi, la demande intérieure a progressé de 0,9%, au lieu de 7,2% une année auparavant, contribuant ainsi pour 1 point à la croissance du PIB au lieu de 7,8 points. Cette progression est à mettre surtout à l’actif des ménages, dont les dépenses de consommation finale ont augmenté de 4,5% au lieu de 3,5%, contribuant pour 2,6 points à la croissance au lieu de 2 points. La consommation finale des administrations publiques a été moins dynamique (+0,7% au lieu de +0,9%, avec une contribution à la croissance de 0,1 point au lieu de 0,2 point). 

En outre, une autre caractéristique de l’économie nationale au 3e trimestre 2017 est la nette contreperformance de l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) qui a reculé de 5,3% au lieu d’une hausse de 18,1%, avec une contribution négative à la croissance de (-1,8) points au lieu de 5,5 points, durant le même trimestre de l’année précédente. En ce qui concerne la contribution positive des échanges extérieurs, le HCP relève une hausse de 10,5% des exportations de biens et services au 3e trimestre dernier, contre 2,2% un an plus tôt, alors que les importations ont ralenti à 1,5% au lieu de 17,1%. De ce fait, ces échanges extérieurs ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 2,9 points, contre une contribution négative de (-6,4) points le même trimestre de 2016.

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