Un plan pour réduire la fracture numérique

La France veut en finir avec la fracture numérique. La semaine dernière, le Premier ministre Édouard Philippe a présenté le plan du gouvernement pour l’aménagement numérique du territoire. Un plan censé assurer une couverture de la France entière en haut débit en 2020 et en très haut débit en 2022. Car «à l’heure actuelle, plus de 15% des Français n’ont pas accès à internet à haut débit», rappelle l’agence de presse Reuters. «Beaucoup a été fait : nous aurons mis 15 à 20 ans pour fibrer la France là où on en a mis 60 pour l’électricité, c’est mieux mais c’est long quand même», a déclaré Édouard Philippe dans un discours au conseil départemental du Lot.
Lors de son discours, le Premier ministre a expliqué qu’il comprenait très bien l’impatience, parfois même l’exaspération des Français et qu’il fallait prendre garde à ce qu’elle ne se transforme pas progressivement en colère. «Pour répondre à cette “colère”, le gouvernement va notamment mettre en place un guichet “Cohésion numérique” doté de 100 millions d’euros afin de permettre aux foyers les plus isolés d’avoir accès à “un bon haut débit” internet d’ici 2020», indique l’agence de presse. Ainsi, l’aide dans ces zones peu denses pourra prendre la forme d’un chèque numérique de 150 euros permettant de financer l’achat d’une parabole, d’une antenne ou d’une box.
Dans les zones moyennement denses, le gouvernement vise une couverture de 100% d’ici 2020 via une pression accrue sur les opérateurs accusés de ne pas avoir tenu les engagements pris en ce sens en 2011. 
«Nous allons rendre ces engagements opposables. Les opérateurs qui ne respectent pas ces engagements seront sanctionnés. Nous savons que les opérateurs sont prêts à prendre de tels engagements opposables, notamment Orange et SFR», a expliqué Édouard Philippe. Par ailleurs, dans les zones denses, l’objectif de la fibre pour tous en 2020 est maintenu.  Le gouvernement souhaite en outre la généralisation de la 4G et une amélioration de la couverture, via la création de «nouvelles obligations pour les opérateurs» dans les zones d’habitation, les principaux axes de transport et les zones touristiques.