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Grand-messe de l’automobile mondiale, le Salon de Genève s'offre au grand public jusqu’au 19 mars.
Lors de cette 87e édition du Salon suisse, qui fait partie des trois grands d’Europe à côté de celui de Francfort et du Mondial de Paris, 180 exposants (grands constructeurs, fabricants de petites séries exclusives, préparateurs de voitures de sport et de luxe, designers, accessoiristes et fournisseurs) se partagent les allées du Palexpo.
Lors des deux journées réservées à la presse, qui ont enregistré la présence de quelque 10.700 journalistes venus d’une centaine de pays du monde entier, 175 nouveaux modèles et concepts ont été dévoilés.
Le Salon a été ouvert au public le 9 mars en présence du conseiller fédéral et chef du département de l’Économie, Johann Schneider-Ammann. Dans son discours, il a rendu hommage au rôle économique de la branche automobile en Suisse et à ses contributions dans le domaine de la formation professionnelle. Il a aussi souligné les importants défis technologiques auxquels cette industrie doit faire face, mais s’est dit convaincu qu’elle saura exploiter les nouvelles possibilités qu’offre la numérisation. «L’innovation se poursuit sans interruption. Mais le désir de liberté reste», a-t-il avancé.
Le salon de Genève a respecté son image de «salon des belles voitures et des bolides exclusifs», selon l'expression de l'expert allemand Ferdinand Dudenhoffer.
Les marques de rêve Ferrari (812 Superfast), Lamborghini (Huracan Performante), McLaren (La 720S) ou encore Koenigsegg (Regera) ont profité de ce cet événement pour présenter leurs toutes dernières nouveautés. Le groupe Renault a dévoilé la version définitive de sa nouvelle «berlinette» Alpine A110, légère (1,08 tonne) et dotée d'un moteur 1.8 litre de 252 chevaux synonyme d'une accélération de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Mais ce sont les 4x4 urbains, désormais proches de 30% du marché européen, qui se sont taillé la part du lion, comme le Volvo XC60, le prototype Citroën C-Aircross, le DS7 Crossback ou le Land Rover Velar.
Lors des deux premières journées du salon, les sujets le plus souvent évoqués étaient le ralentissement du marché européen après trois ans de forte croissance et le mariage entre PSA et Opel.
«Ce que nous voyons pour 2017 c'est un marché qui est plutôt stable, une petite croissance, c'est une situation qui nous convient tout à fait», a déclaré à l'AFP le patron de PSA, Carlos Tavares, très courtisé au lendemain d'un accord sur le rachat de PSA qui a officialisé la formation du deuxième groupe automobile du continent, derrière Volkswagen. Une prévision partagée par Matthias Müller, le patron de ce dernier. «Je pense que le marché européen devrait être cette année au même niveau que l'année dernière», a-t-il indiqué à l'AFP. Le numéro un mondial des ventes compte évoluer comme le marché. «Ce qui est important, c'est de préserver la rentabilité de l'entreprise pour être en situation d'encaisser d'éventuelles variations de marché. Pour l'instant, nous ne les voyons pas», a estimé Tavares. Chez Renault-Nissan, l'humeur est aussi bonne. «Le marché européen va bien, nous avons tous été surpris par la solidité du marché en début d'année», a indiqué le PDG Carlos Ghosn. «On dirait que le marché est bien plus résistant que ce que nous pensions, et nous espérons que 2017 sera une meilleure année qu'escompté».
