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La plus grande forêt de cèdres du Maroc, les 37 espèces de mammifères, dont d’importantes populations de macaques, les 140 espèces d’oiseaux, le Val d’Ifrane, le lac Daït Aoua, Daït Hachlaf, Daït Ifrah, Daït Iffer, creusets d'une biodiversité remarquable, devaient bien profiter aux écoliers de la région d'Ifrane. Le 25 janvier, à Rabat, a été présenté le Programme de conservation de la biodiversité du Parc national d'Ifrane à travers la l'éducation environnementale. «Ce projet s’assigne pour objectif de mettre en place un programme spécifique pour les zones rurales notamment les écoles», a indiqué Brahim Abouelabbes, président de l’Association marocaine pour écotourisme et la protection de la nature (AMEPN), initiatrice du projet, cité par la MAP. Depuis son lancement en novembre 2013, ce programme éducatif officialisé et approuvé par le ministère de l’Éducation nationale a profité à 38 écoles rurales du Parc national d’Ifrane. Plus de 5.000 élèves ont bénéficié de ce programme, soit 46% des élèves inscrits.
En collaboration avec le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF), une initiative de l'Agence française de développement, de l'Union européenne, du Fonds pour l’environnement mondial et de la Banque mondiale, l’AMEPN a pu mettre en place ce projet et mobiliser les principaux acteurs locaux et nationaux, dont le Haut Commissariat aux eaux et forêts, le ministère de l’Éducation nationale et la Fédération des Associations de pêcheurs.
Lancé en 2000, le CEPF est un fonds d’investissement donnant lieu à une nouvelle approche de la protection de biodiversité basée sur une stratégie régionale permettant à la société civile d'influencer et de participer à la conservation des écosystèmes critiques.
Créé en 2004, le Parc national d’Ifrane est une aire protégée se situant au cœur du Moyen Atlas sur une superficie de 125.000 hectares. Cependant, cet écosystème reste vulnérable en raison du mode de gestion des ressources, la désertification, les incendies, la déforestation, les inondations, la pollution, les coupes illégales, le braconnage et le surpâturage.
Au niveau national, l'Institut royal des études stratégiques (IRES) met l'accent sur le risque réel de disparition de la biodiversité : «à fin décembre 2012, près de 1.200 espèces au Maroc se trouvent dans la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature dont 9% sont quasi menacées d’extinction, 7% sont vulnérables et 7% sont en danger critique d’extinction. En outre, les prévisions font état du risque de disparition de près de 22% de la biodiversité nationale, à l’horizon 205057», avertit l'IRES.
