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Plus de 800 réclamations déposées auprès du Centre marocain de médiation bancaire en 2016

La médiation bancaire était au centre d’une rencontre organisée à l’initiative de l’antenne Marrakech-Safi de la Confédération générale des entreprises du Maroc.

Plus de 800 réclamations déposées auprès  du  Centre marocain de médiation bancaire en 2016
Les intervenants soulignent que le recours à la médiation est un moyen d’améliorer ostensiblement le climat des affaires et de désengorger les tribunaux.

La Confédération générale des entreprises du Maroc de Marrakech-Safi (CGEM-MS) a organisé, le 20 avril dans la Cité ocre, une rencontre-débat autour du thème «La médiation bancaire : un mode alternatif de résolution des conflits au service des entreprises et des particuliers». Animée par le directeur exécutif du Centre marocain de médiation bancaire (CMMB), Mohamed Ghorfi, la rencontre, qui a réuni, entre autres, opérateurs économiques, banquiers et juristes, se donnait pour objectif d’encourager aussi bien les entreprises que les particuliers à recourir aux règles d’arbitrage et de médiation comme modes alternatifs de résolution des litiges entre les banques et leurs clients. «Le recours à la médiation est un moyen d’améliorer ostensiblement le climat des affaires et de désengorger les tribunaux», a souligné le président de la CGEM-MS, Adel Bouhaja, faisant observer que cette procédure n’est en aucun cas une renonciation aux droits, dans la mesure où les deux parties peuvent à tout moment mettre fin à ce mécanisme afin de porter l’affaire devant les tribunaux.

Dans la même lignée, le président de la Commission de financement des entreprises au sein de la CGEM-MS, Farid Chaouki, a relevé que la médiation est un dispositif ancré dans nos traditions et notre culture et que moult différends commerciaux ont été réglés par un intermédiaire appelé «Lamine». Cette activité a évolué avec le temps pour devenir aujourd’hui un dispositif doté d’un cadre juridique et de techniques de négociations modernes, a-t-il ajouté. De son côté, le président du CMMB a passé en revue l’historique de la médiation en tant que technique assez répandue dans la tradition marocaine et une forme de justice populaire. À ses yeux, cette pratique intimement liée à l'art de la conciliation est le sésame de la résolution à l'amiable des conflits, loin du casse-tête de la justice classique où les procédures traînent souvent en longueur.

Mohamed Ghorfi a tenu à signaler que médiation et recours à la justice ne peuvent en aucun cas avoir lieu simultanément. «C’est un principe fondamental de la médiation», a-t-il indiqué. Il a également fait savoir que près de 1.700 réclamations ont été déposées auprès du Centre depuis sa création en 2014, dont plus de 800 l’année dernière. Et d’ajouter que sur ces 800 dossiers, la moitié a été traitée, alors que le reste a été déclaré irrecevable en raison de l’insuffisance de documents justificatifs. «La CMMB a eu un taux de solutions de 73%, dont 90% l’ont été en faveur de la clientèle», a précisé son directeur exécutif, selon lequel les principaux motifs de litiges étaient la clôture des comptes, la contestation d’écriture comptable et la banque-assurance.
S’agissant de l’ouverture de représentations régionales, il a fait remarquer que cette question a été soulevée, en mars dernier, lors du dernier conseil d’administration du Centre et que l’on s’acheminera tôt ou tard vers leur implantation. 

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