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«Pouvoir et mises en scène, mise en scène des pouvoirs» au cœur du premier colloque international de la communication politique

«Pouvoir et mises en scène, mise en scène des pouvoirs» au cœur du premier colloque international de la communication politique

Se présentant comme le premier laboratoire africain de recherche en communication politique, le Centre international de recherches et d’études en sciences de la communication politique fait parler de lui. Et ce, en organisant le premier colloque international de la communication politique. Le thème choisi est également inédit : «Pouvoir et mises en scène, mise en scène des pouvoirs».

La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca (FSJES) crée l’évènement en organisant le premier colloque international de la communication politique. Cet évènement est le couronnement de tout un travail qui représente une synergie exemplaire entre la faculté, le corps professoral, les doctorants et les étudiants, comme a tenu à l’expliquer, vendredi dernier, Rachid Arraïchi, président du Centre international de recherches et d’études en sciences de la communication politique (Cirescop), lors de la séance d’ouverture des travaux de ce colloque. Selon lui, l’intérêt de la Faculté pour les sciences de la communication remonte au début des années 2000, avec l’introduction de cette discipline comme matière transversale (communication pénale, communication administrative…). Puis, vu la réussite de ce cursus, il a été procédé à la création, en 2010, d’un master spécialisé de la Communication. Compte tenu encore du succès rencontré et de l’engagement tant de l’administration, des docteurs enseignants et chercheurs, on a assisté à la création d’un nouveau cadre de recherche qui est le Cirescop ainsi que de l’Équipe de recherche en communication politique (Ercop).
C’est dans ce contexte que les deux entités ont organisé, pendant deux jours, vendredi et samedi, le premier colloque international de la communication politique. Un évènement réunissant, en plus des chercheurs universitaires marocains, d’autres chercheurs venus de différents pays (Tunisie, Égypte, Côte d’Ivoire, Cameroun…) et qui s’intéressent pour la première fois à la notion «Du pouvoir et de ses mises en scène et la mise en scène des pouvoirs». Cette thématique a été abordée à travers trois axes ayant pour intitulés «Politique, pouvoir symbolique et représentations», «Arts, politique, pouvoir et contre-pouvoir» et «Pouvoir, médias et mise(s) en scène». Ces trois axes ont été déclinés en sept sessions de travail animées par une quarantaine d’intervenants, dont certains ont adressé leurs interventions par écrit aux organisateurs.

Lors de la séance d’ouverture des travaux de cette rencontre scientifique, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a indiqué que cette rencontre constitue une opportunité pour tenter d'appréhender les mutations ininterrompues en matière de communication politique, terrain de prédilection pour l’interaction entre le politicien, les médias et la société, a-t-il dit. Face aux changements effrénés en termes de consommation de l'information, le ministre a plaidé pour une approche novatrice faisant la part belle aux nouvelles technologies dans tout processus de communication, notamment à une époque où les informations mensongères se propagent à grande échelle.
Pour sa part, le doyen de la Faculté, Abdellatif Koumat, a souligné l’importance de l’existence au sein du campus d’un tel laboratoire de recherche au sein de la structure universitaire. Il a ainsi annoncé le soutien de l’administration de la FSJES aux actions futures de Cirescop qui ambitionnent de travailler sur des projets d’envergure internationale et surtout africaine.
Par ailleurs, en plus du souci scientifique, ce colloque a pris également une dimension humaine en rendant un hommage appuyé au grand dramaturge et écrivain Mohamed Kaouti, pour sa contribution à l’enrichissement de la production culturelle et communicative au Maroc. Un portrait très touchant de cet homme de l’art a été dressé à cette occasion par un autre homme de l’art, qui est en même temps très actif au sein du Cirescop, l’artiste et comédien Rachid Daouani.

Après la séance d’ouverture et cet hommage bienvenu, les spécialistes et chercheurs en communication politique se sont attelés à l’ouvrage. Pendant deux jours de travail, ils ont débattu de nombre de questions en relation avec le «pouvoir». Entre reconnaissance et déni, entre légitimité et rejet, le pouvoir est porteur de signes, de symboles et de représentations, ont-ils souligné. «Il est mis en scène et des scènes sont mises pour lui. Sa légitimité dépend de sa capacité à s’adapter aux rapports de force qu’il installe d’emblée», soulignent les organisateurs qui ont soumis cette problématique à l’analyse. Ils ont estimé qu’il était grand temps, «avec toutes les mutations que connaît le monde actuel sur le plan politique, culturel, social et technologique, de s’interroger sur le pouvoir, sur les pouvoirs, les rapports de force qu’ils engendrent, les processus de représentation et de la symbolique». 

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