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Le projet «Arabesque» lancé par le récital du pianiste Marouan Benabdallah

L’Académie du Royaume du Maroc a lancé, hier mercredi, le projet «Arabesque» avec un magnifique récital du pianiste Marouan Benabdallah. Cette initiative, chapeautée par le secrétaire perpétuel de l'Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, vise à identifier, répertorier et faire connaître les œuvres de musique classique de compositeurs arabes.

Le projet «Arabesque» lancé par le récital  du pianiste Marouan Benabdallah
Marouan Benabdallah a subjugué l’assistance par son jeu.

Un projet que Abdeljalil Lahjomri adopte avec cœur et beaucoup de sensibilité. Ce qui n’est pas étranger à cet homme de lettres, connu pour avoir été le premier président du festival «Mawazine» et bien d’autres événements de taille. Aujourd’hui, en tant que secrétaire perpétuel de l'Académie du Royaume du Maroc, il souhaite que l’Académie joue un rôle dans le rayonnement de la créativité artistique, notamment musicale. Donc, après «L’encyclopédie du Malhoun», c’est au tour des compositeurs arabes en musique classique d’être réunis et mis en valeur à travers une série de concerts qui ont été inaugurés par le talentueux pianiste marocain Marouan Benabdallah. «Ce projet vise à identifier et faire jouer les œuvres de musique classique, composées par des Arabes. Sachant que ces compositions ont été de tout temps oubliées, marginalisées et méconnues. Alors qu’au Maroc, par exemple, nous avons des compositeurs qui ont fait de belles choses dans ce sens, comme Ahmed Essayed et Nabil Benabdeljalil. Mais, en général, c’est la musique classique occidentale qui est jouée, alors que nous avons plus de 80 compositeurs arabes qui ont fait de la musique classique. Et donc, l’Académie a cette ambition de faire connaitre et d’affirmer le modernisme du monde arabe. Et pour dire que la musique classique est, aussi, soluble dans la culture arabe», précise le secrétaire perpétuel de l'Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri. Ainsi, le lancement de cet événement s’est déroulé, hier, avec le grand pianiste Marouan Benabdallah qui a subjugué l’assistance par son jeu exceptionnel de morceaux que le public a découvert pour la première fois. «Cela fait trois ans que je travaille sur ce projet qui commence à donner ses fruits, notamment à travers ce premier concert à l’Académie du Royaume du Maroc. 
Celle-ci ayant adopté ce projet pour lui donner plus d’ampleur en programmant une série de concerts de musique classique de compositeurs arabes. L’objectif est de répertorier ces compositeurs et faire connaitre leurs œuvres qui sont pratiquement méconnues. C’est la  première fois qu’un tel projet est lancé. C’est très important que cela se passe au Maroc et se concrétise par l’Académie qui va accueillir, tout au long de ce projet, des artistes de renommée internationale», souligne le pianiste Marouan Benabdallah. Ce dernier, considéré comme l’un des principaux représentants de son pays, le Maroc, est très sollicité sur la scène internationale. Car ce génie de mère hongroise, qui est à l’origine de son éducation musicale, ne manque pas d’impressionner à chacune de ses prestations, par sa virtuosité hors pair et son professionnalisme indiscutable. Le concert d’hier a, également, été un autre exploit qui s’ajoute à son riche parcours. Cette fois-ci, il a pioché dans un répertoire des plus particuliers. 
Celui des compositeurs arabes qui se sont tournés vers la musique classique et ont produit des œuvres magnifiques avec une saveur orientale. Certains de ces morceaux (Syrie, Liban, Maroc, Algérie, États-Unis, Émirats arabes unis…) ont été joués, ce soir-là, avec maestria par le pianiste Marouan Benabdallah. Une vraie fierté pour le Maroc que d’avoir un musicien de cette grandeur.

Questions au pianiste Marouan Benabdallah

«Ce projet va permettre au Maroc de recevoir les plus grands compositeurs arabes en musique classique»

Pourquoi avez-vous choisi de présenter ces œuvres et pas d’autres ?
D’abord, je ne pouvais pas tout présenter. Il y a plus de 80 œuvres classiques pour piano. Donc, pour ce premier concert d’«Arabesque», j’ai opté pour une variété de morceaux, de certains pays, qui présentent une certaine homogénéité. 

Pensez-vous que le monde arabe a été plus timide dans l’univers de la musique classique, alors qu’il pouvait faire preuve de plus de créativité dans ce sens ?
Quand j’ai fait mes recherches sur le nombre de compositeurs arabes en musique classique, j’ai trouvé 19 en Égypte, 21 au Liban, 3 au Maroc, très peu en Tunisie…. Ces chiffres traduisent la politique menée par chacun des pays en éducation musicale. Ce qui est reflété sur l’univers musical en termes de créativité et de produit. Pour le Maroc d’aujourd’hui, on peut s’estimer heureux quant à l’impulsion donnée par S.M le Roi Mohammed VI pour le rayonnement et l’épanouissement du paysage artistique et culturel. 
Avec l’Académie du Royaume du Maroc et un secrétaire perpétuel de ce calibre, je pense que les choses vont aller, aussi, dans ce sens pour donner plus d’élan au volet musical.  

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