Le Protocole de Kyoto, de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays les plus industrialisés d'au moins 5% par rapport au niveau de 1990, a été adopté au Japon le 11 décembre 1997 après un cycle de négociations qui a débuté deux années auparavant lors de la COP1 de Berlin en 1995.
En échange, ces pays riches obtiennent des crédits-carbone qui correspondent à une monnaie négociée en unités d’équivalent CO2. Vingt années plus tard, ces mécanismes fonctionnent-ils ? Rien n'est moins sûr. Le mécanisme de développement propre, à titre d'exemple, n'a pas, jusqu'en 2015, bénéficié au continent africain, frappé de plein fouet par le dérèglement climatique : sur les 7.681 projets enregistrés à travers le monde, moins de 3% sont développés en Afrique, selon les chiffres de l'ONU. La complexité des procédures pour accéder aux projets de ce mécanisme est la principale raison de ce retard.
En février dernier, le comité exécutif du mécanisme de développement propre a pris certaines mesures pour assouplir les procédures d'accès au mécanisme de développement propre. Enfin, les émissions mondiales de CO2 ont stagné en 2015, et devraient rester quasiment stables en 2016 selon le bilan annuel publié en novembre 2016 par le Global Carbon Project, un consortium scientifique sous l’égide de l’université britannique d’East Anglia.