Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Le Protocole de Kyoto fête ses 20 ans entre avancées et contraintes

Le Protocole de Kyoto pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays les plus industrialisés fête son 20e anniversaire. Quel est le chemin parcouru depuis ce premier jalon entré en vigueur à Marrakech en 2001 ? L'Accord de Paris, qui a fixé le réchauffement climatique entre 1,5 et 2°C et concerne l'ensemble des 197 pays l'ayant ratifié, constitue l'une des avancées majeures ces 20 dernières années.

Le Protocole de Kyoto fête ses 20 ans  entre avancées et contraintes
Le Protocole de Kyoto a fixé la réduction de 5% des émissions globales de gaz à effet de serre au cours de la période 2008-2012, par rapport aux émissions constatées en 1990.

Le Protocole de Kyoto, de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays les plus industrialisés d'au moins 5% par rapport au niveau de 1990, a été adopté au Japon le 11 décembre 1997 après un cycle de négociations qui a débuté deux années auparavant lors de la COP1 de Berlin en 1995. 
Après le Sommet de la terre de Rio en juin 1992 qui avait adopté la «Déclaration sur l’environnement et le développement», le Protocole de Kyoto a introduit de nouveaux concepts tels que le commerce d’émissions, le mécanisme de développement propre et l’application conjointe. Selon la Convention Cadre des Nations unies sur le changement climatique, l'application conjointe permet aux pays développés d’atteindre une partie des réductions de gaz à effet de serre qui leur sont requises en finançant des projets qui réduisent les émissions dans d’autres pays industrialisés. Le commerce d’émissions, appelé aujourd'hui le marché carbone permet aux pays ayant épargné des unités d’émissions de vendre cet excès aux pays ayant dépassé leurs objectifs d’émissions. Par le biais du mécanisme de développement propre, les pays industrialisés pour respecter leur quota, le Protocole leur donne la possibilité d’investir dans des projets visant à réduire les émissions dans les pays en voie de développement.

En échange, ces pays riches obtiennent des crédits-carbone qui correspondent à une monnaie négociée en unités d’équivalent CO2. Vingt années plus tard, ces mécanismes fonctionnent-ils ? Rien n'est moins sûr. Le mécanisme de développement propre, à titre d'exemple, n'a pas, jusqu'en 2015, bénéficié au continent africain, frappé de plein fouet par le dérèglement climatique : sur les 7.681 projets enregistrés à travers le monde, moins de 3% sont développés en Afrique, selon les chiffres de l'ONU. La complexité des procédures pour accéder aux projets de ce mécanisme est la principale raison de ce retard. 
En février dernier, le comité exécutif du mécanisme de développement propre a pris certaines mesures pour assouplir les procédures d'accès au mécanisme de développement propre. Enfin, les émissions mondiales de CO2 ont stagné en 2015, et devraient rester quasiment stables en 2016 selon le bilan annuel publié en novembre 2016 par le Global Carbon Project, un consortium scientifique sous l’égide de l’université britannique d’East Anglia. 

Lisez nos e-Papers