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«Définies comme des espaces recouverts d’eau, soit temporairement, soit en permanence, les zones humides sont notre ligne de défense naturelle contre les catastrophes naturelles (...) Lorsqu’un phénomène climatique extrême se produit, des zones humides en bonne santé peuvent absorber une partie du choc, atténuant les dommages pour les communautés locales». Cette appréciation du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes illustre toute l'importance que revêtent de tels écosystèmes, objet de quatre conventions de partenariat pour leur préservation au Maroc. Le Royaume compte actuellement 24 sites inscrits sur la liste des zones humides d’importance internationale qui s'étalent sur 272.010 hectares.
À Tanger, le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) et le Fonds mondial de la nature ont convenu de mobiliser les ressources financières et humaines pour l'inscription de 15 nouveaux sites sur la liste des zones humides d'importance mondiale, ainsi qu'à développer le nouveau concept des «Villes Ramsar» au Maroc. Adoptée dans la ville iranienne de Ramsar en 1971, la convention pour la protection des zones humides est entrée en vigueur en 1975 et le 20 octobre 1980 au Maroc. Le deuxième accord de coopération, signé entre le HCEFLCD, la Faculté des sciences et technologies de Tanger, l'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable et Birdlife Maroc, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'action de conservation de la grande outarde.
La troisième convention, signée entre le HCEFLCD, l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ) et le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole de la Lozère (France), ambitionne de mettre en place un programme de formation sur les métiers de la pêche de loisir dans les eaux continentales. Enfin, la dernière convention, signée entre le HCEFLCD, l'agence allemande de coopération internationale et la Fédération royale marocaine de ski et montagne, vise à promouvoir le tourisme durable dans les espaces naturels, y compris les zones humides. Selon Martha Rojas-Urrego, secrétaire générale de la convention de Ramsar, malgré tous les services que les zones humides fournissent, 64% d’entre elles ont disparu depuis un siècle à travers le monde et continuent de disparaître au rythme de 1% par an, plus vite que le taux actuel de la déforestation.
