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Quels moyens de financement pour les porteurs de projets ?

C’est bien connu : la difficulté de financement des projets reste l’un des freins majeurs à l’entrepreneuriat, notamment pour les jeunes fraîchement diplômés. Pour y faire face, les jeunes peuvent recourir à des structures d’accompagnement, notamment des associations et des incubateurs. «Ces structures offrent une palette très large de services d’accompagnement au jeune entrepreneur : formulation de l’idée, accompagnent au montage du projet, création effective, voire des services de suivi post création», explique Naoual Bakry, consultante experte en entrepreneuriat. Le point.

Quels moyens de financement pour les porteurs de projets ?

Éco-Conseil : La difficulté du financement constitue un frein majeur à l’entrepreneuriat. Comment y faire face ?
Naoual Bakry : Depuis une dizaine d’années, le pays enregistre de plus en plus de Jeunes entrepreneurs actifs qui portent des projets très innovants et qui sont généralement poussés par des initiatives telles que les associations, les incubateurs… et qui sont soutenus par le secteur privé et des organisations nationales et internationales. Ces structures d’accompagnement offrent une palette très large de services d’accompagnement au jeune entrepreneur : formulation de l’idée, accompagnent au montage du projet, création effective, voire des services de suivi post création. Durant ce parcours, ces structures offrent également à ces jeunes des opportunités de mises en relation avec des partenaires et une visibilité à l’entrepreneur pour développer le projet et accéder à des clients (ateliers, pitch, conférence…). Ainsi, devant ces divers services d’accompagnement, le financement ne constitue plus un frein, dans le sens où les jeunes entrepreneurs optent pour des projets/solutions à mettre en pratique immédiatement et qui nécessitent des petits financements (qu’ils arrivent à mobiliser rapidement). Par ailleurs, les jeunes sont formés, accompagnés, mentorés et outillés pour affronter le marché, approcher les investisseurs et lever des fonds pour démarrer leur activité.

Par quels moyens peut-on collecter les informations et assurer le financement du projet ?
Devant le phénomène d’entrepreneurs jeunes, les formules des banques, établissements de crédit et autres sont loin d’être adaptées à la nature des projets et à l’entrepreneur. Cette situation a contribué à la multiplication des sources de financement.
On distingue ainsi deux catégories de projets à financer :
• Les projets qui nécessitent des petits fonds d’amorçage : pour cette catégorie, les jeunes entrepreneurs peuvent lever des fonds allant parfois jusqu’à 100.000 DH à travers différents dispositifs : fonds propres ou love money (économies, proches, amis, famille), incubation (prise de participation, fonds d’amorçage), prêts d’honneur (prêts sans garantie avec remboursement différé), microcrédit (surtout pour les TPE ou les activités génératrices de revenus) ou encore les concours et compétitions soutenues par le secteur privé ou des organisations nationales et internationales. Nous notons aussi le crowdfunding qui est une nouvelle solution en cours de développement au Maroc et qui permet au jeune entrepreneur d’impliquer la communauté pour le financement de son projet. Ainsi les jeunes entrepreneurs réussissent à
lever des fonds d’amorçage, de quoi garantir un démarrage d’activité pour l’achat de la matière première ou du matériel pour la première ou les deux premières années.
• Les projets qui nécessitent de plus grands investissements : pour cette catégorie, il y a plusieurs solutions, mais elles nécessitent que le projet soit avancé dans son développement (prêt d’honneur, fonds d’investissement, capital-risque, business angels, programmes sectoriels gouvernementaux de soutien…).

Quels moyens se donner pour pérenniser le projet d'entrepreneuriat en dépit des obstacles rencontrés ?
Tout jeune entrepreneur devrait se poser la question de la pérennisation au démarrage du projet. D’ailleurs, pérenniser son entreprise veut dire produire des biens et des services et combler un besoin exprimé par ses clients tout en évoluant dans un environnement. Les facteurs de pérennisation de l’entreprise sont variés selon le niveau de son développement, mais pour de jeunes entreprises, il existe des facteurs qui peuvent contribuer au succès du projet.
• Optimiser les processus de travail et les ressources utilisées afin de gagner du temps et répondre efficacement
au marché.
• Rester à l’écoute continue de son client et son environnement.
• Faire preuve de flexibilité et de créativité, ne pas hésiter à faire pivoter son projet, à changer de cap ou de business model afin de produire une proposition de valeur qui répond aux besoins des clients en perpétuelle évolution.
• Développer son réseau professionnel en restant connecté à son écosystème et en quête permanente de l’information afin de pouvoir anticiper et réagir. Ce réseau peut devenir source de soutien technique, managérial et financier du projet.
Certes, le pilier économique est important, mais aujourd’hui une entreprise pérenne est aussi celle qui se développe d’une manière durable, en faisant du bien autour d’elle, tenant compte de la communauté avec laquelle elle échange et l’environnement où elle évolue. 

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