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Rattrapage conjoncturel pour l'économie marocaine

L’économie nationale croitrait plus vite que prévu. C’est ce que montrent les dernières prévisions du Haut Commissariat au Plan (HCP) qui revoit à la hausse la croissance du PIB 2017 de 3,6% avancé en janvier dernier à 4%. Le même niveau est également attendu en 2018. Les bases de cette reprise sont, toutefois, plutôt conjoncturelles, l’économie nationale devant continuer à subir l’effet de ses déficits structurels, déplore le patron du HCP, Ahmed Lahlimi.

Rattrapage conjoncturel pour l'économie marocaine
Ecarts de prévision de la croissance économique* établie par le HCP et autres institutions

L’économie nationale est en train d’accéder à de nouveaux sentiers de croissance, mettant fin au douloureux passage à vide de 2016. Toutefois, cette reprise n’est pas encore fondée sur des bases solides, mais plutôt conjoncturelles liées à un contexte international relativement favorable et à un bon niveau de pluviométrie. C’est ce que l’on peut retenir de la dernière sortie du haut commissaire au Plan qui a livré, mercredi dernier à Casablanca, une analyse de la situation économique nationale en 2017 et ses perspectives pour 2018. Ahmed Lahlimi Alami a revu à la hausse sa prévision de croissance.

Ainsi, au lieu des 3,6% avancés en janvier dernier, le Haut Commissariat au Plan table désormais sur 4% pour cette année. «D’un contexte international invitant plutôt à l’optimisme, notre économie nationale devrait améliorer ses performances et continuer à subir l’effet de ses déficits structurels. Dans ce contexte, elle bénéficierait d’une demande extérieure en hausse de 4% en 2017 et 2018», note Ahmed Lahlimi.
Ce qui n’empêche, toutefois, pas la demande intérieure de continuer à jouer les premiers rôles dans l’évolution de l’économie du pays. En effet, selon le HCP, la croissance économique continuerait d’être tirée par la demande intérieure qui serait soutenue par la progression de la consommation finale nationale dans un contexte marqué par une relative détente de l’inflation.

Ainsi, la demande intérieure qui serait en hausse de 3,9% en 2017 au lieu de 5,5% en 2016 contribuerait pour 4,3 points à la croissance du PIB au lieu de 5,9 en 2016, alors que la contribution de la demande extérieure qui resterait négative devrait toutefois s’améliorer, passant de -4,7 points en 2016 à -0,2 point en 2017.
Cette révision à la hausse de la croissance du PIB s’appuie également sur les bons résultats de la campagne agricole 2016-2017.

Profitant d’une «répartition relativement favorable dans le temps et l’espace de la pluviométrie, d’une disponibilité coordonnée des facteurs de production et d’une bonne gestion de leur utilisation», le secteur agricole devrait contribuer à porter la valeur ajoutée du secteur primaire à 13,9% en 2017, après une baisse de 11,3% en 2016 et sa contribution au PIB à 1,7 point, au lieu d’une contribution négative de 1,4 point, une année auparavant, indique le HCP.
Par contre, les activités non agricoles continueraient à «s’inscrire dans leur sentier de faible croissance», avec 2,5%, après 2,2% en 2016, loin du rythme moyen de 4% connu durant la période 2008-2011, selon Ahmed Lahlimi. Leur contribution à la croissance économique globale serait de 1,9 point en 2017, au lieu d’une moyenne annuelle de 2,8 points ces 10 dernières années.

La légère amélioration prévue des activités non agricoles en 2017 s’explique particulièrement par la reprise des activités secondaires qui afficheraient une hausse de 2,4%, contre 1,2% en 2016, selon le HCP.
Ainsi, les industries de transformation, qui représentent 60% du secteur secondaire, afficheraient une croissance de 2,2% au lieu de 0,8% en 2016, alors que la croissance des industries chimiques et para-chimiques, des industries du textile et du cuir et des industries alimentaires se raffermiraient et les activités du secteur tertiaire connaîtraient un accroissement de 2,6% en 2017, avec la légère amélioration des activités des services marchands de 2,8% (3,1% en 2016).

S’agissant des services des administrations publiques, dont la valeur ajoutée représente 18% du secteur tertiaire, ils s’accroitraient de 1,4% cette année, contre 0,9% en 2016. 

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