Si Chabab Al Hoceïma avait remporté le match, personne n’aurait trouvé rien à redire, vu la belle prestation livrée par les hommes de Pedro Benali qui ont joué avec beaucoup de panache et de discipline tactique. Ils ont ouvert le score par Soufiane Achraf (56e) qui a exploité une brèche dans la défense casablancaise. Le Raja a dû alors cravacher dur avant de parvenir à égaliser, dans la douleur, par El Yamiq (87e), avec la complicité du gardien Yassine Houasli, qui s’est raté lors de sa sortie pour capter le ballon.
Ce nul a mis l’entraineur du Raja, Juan Garrido, dans tous ses états. Il a condamné le travail de sape mené par certains rajaouis, dit-il, contre leur équipe. «Le plus grand adversaire du Raja, ce sont certains rajaouis qui cherchent à déstabiliser l’effectif et non pas les équipes adverses», a-t-il fustigé. Garrido va encore plus loin en déplorant ce qu’il a qualifié de guerre fratricide qui n’a pas laissé le temps à ses joueurs de se concentrer sur les adversaires. «Le Raja combat le Raja», s’est-il indigné. Et de poursuivre : «Je suis venu gagner des titres, mais ça sera difficile avec la situation actuelle au sein du club».
De son côté, l’entraîneur de Chabab Al Hoceïma, Pedro Benali, a jugé le match nul de son équipe inéquitable : «nous méritons plus qu’un nul», a-t-il souligné. Ce nul a permis au Raja de revenir à un point du Hassania d’Agadir. Les Gadiris sont assurés de rester leaders, quel que soit leur résultat face aux rouges et blancs.